Démarches
Les exportateurs français font leurs premières expériences du Brexit
Habitués à expédier des produits céréaliers, des moutardes, des biscuits ou produits intermédiaires au Royaume-Uni, les industriels et expéditeurs découvrent les nouvelles pratiques. Témoignages.

« Il faut être très carré sur le plan administratif. C’est davantage de travail. Il y a un coût supplémentaire de gestion qui est refacturé au client… ou non », constate un expéditeur de légumes vers la Grande-Bretagne, devenue pays tiers le 1er janvier. Un petit expéditeur de primeurs signale l’augmentation de ses frais logistiques. « On passe plus de temps avec les clients ; il faut leur envoyer plus de documents, témoigne un responsable commercial chez un petit industriel biscuitier. Il faut prendre le pli. » Ce commercial s’est en outre plongé dans la lecture de l’accord commercial. Il explique, comme un fabricant de PAI, que certaines matières premières viennent de pays tiers. Ces pays fournisseurs bénéficient ou pas d’un régime préférentiel. Un fait général s’impose : le temps administratif s’est allongé pour qui veut continuer à commercialiser au Royaume-Uni. À moins de recourir à un représentant en douanes.