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Nutrition animale
Protéines végétales : le GIE SVP veut changer la donne en Bretagne

Trois acteurs clés de la nutrition animale en Bretagne, Eureden, Tromelin et Valorex s’unissent pour faire émerger des filières de protéines végétales.

Le groupe d'intérêt économique (GIE) SVP (Services de valorisation des protéines) a déposé un dossier à FranceAgriMer pour tenter de bénéficier du plan de relance en faveur des protéines végétales, confirme Yves Nicolas, directeur des productions nutrition et santé animale d’Eureden. Le projet de ce GIE, associant Eureden, Tromelin Nutrition et Valorex comprend en effet l’ensemble des initiatives visant à réduire la dépendance de l’élevage français à l’égard des protéines de soja importées d’Amérique du Sud.

Ce sont, d’une part, des initiatives d’ordre agricole : stimuler la culture des graines de légumineuses, qui représente moins de 1 % de la surface cultivée en Bretagne, et adapter les régimes des élevages. Ce sont, d’autre part, des initiatives structurelles : monter des outils de transformation des graines ; installer des cellules de stockage supplémentaires chez les fabricants d’aliments. C’est enfin la mise au point de procédés de transformation du pois et de la féverole et de formulations rentables des aliments pour différentes espèces.

Différentes réalisations matérielles

Face à l’ampleur de la tâche, l’ambition est modeste en matière de volumes. « Il faut donner un élan à ces filières, déclare Yves Nicolas. Nous enclenchons une prise de conscience à différents niveaux. Il faudrait aussi que les produits animaux issus de nos protéines régionales puissent se valoriser », souligne-t-il. Le projet de SVP présente différentes réalisations matérielles. Les moyens sont en place en vue d’adapter les variétés de féveroles, pois et soja aux terroirs, d’analyser les performances économiques en ferme, de concevoir des outils d’aide à la décision et d’établir des contrats de production. Une unité de transformation a été montée dans une usine de Tromelin dans le nord-Finistère pour 3 millions d’euros, pour produire sous brevet Valorex.

De son côté, le procédé de l’usine Valorex d’Ille-et-Vilaine va être amélioré ces prochains mois pour 2,1 millions d’euros. Un tonnage de 8 000 tonnes de protéines extrudées est programmé pour la prochaine campagne et des travaux de recherche zootechniques sont publiés.

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