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Léger rebond des prix alimentaires mondiaux en juillet 

Les prix alimentaires mondiaux ont augmenté en juillet selon la FAO. Ces hausses sont portées par l’augmentation de l’indice des prix des huiles végétales.  

prix alimentaires marchés interation
Comment ont évolué les prix alimentaires mondiaux le mois dernier ?
© Markus Winckler

Petite hausse des prix alimentaires mondiaux en juillet. L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi à 123,9 points, soit 1,5 point de plus qu’en juin (+1,3 %). Toutefois, il est en baisse sur un an (-16,6 points, soit un recul de 11,8 %). Ce léger rebond des prix alimentaires mondiaux a été porté par l’indice des prix des huiles végétales.  

Remarquable hausse de l’indice des prix des huiles végétales  

En juillet, l’indice des prix des huiles végétales a enregistré une hausse de 14 points (+12,1 %) par rapport à juin. Au-delà de cette hausse prononcée, il s’agit également d’une rupture après sept mois consécutifs de baisse. En juillet, les cotations mondiales des différentes huiles ont augmenté. En tournesol, la progression est de 15 % en un mois. L'incertitude concernant les exportations de l’Ukraine à la suite de la décision de la Russie de mettre un terme à l’Initiative céréalière de la mer Noire a pris de l’ampleur. 

Faibles baisses pour les indices FAO des prix des céréales, des produits laitiers et de la viande 

  • L'indice FAO des prix des céréales a reculé de 0,7 point en juillet (-0,5 %) par rapport à juin pour atteindre 125,9 points. Cette tendance s’explique par une baisse des prix internationaux des céréales secondaires (-4,8 %). En maïs, la baisse perdure en raison de la hausse de l’offre saisonnière (Argentine et Brésil) et d’une possible hausse aux États-Unis. En revanche, les prix internationaux du blé ont augmenté de 1,6 %. Cette hausse marque une rupture après neuf mois de baisse. L'incertitude des exportations de l’Ukraine mais aussi la sécheresse persistante au Canada et aux États-Unis motivent cette augmentation des prix internationaux du blé.  

 

  • L’indice FAO des prix des produits laitiers est de 116,3 points en juillet, soit une baisse de 0,5 point comparé à juin (-0,4 %). L'indice connaît sa septième baisse consécutive. En juillet, cette chute plutôt modérée résulte d’une baisse des cours du lait écrémé en poudre et du beurre, soutenue par un repli des activités en Europe au cœur de sa période estivale. En revanche, les prix du lait entier sont en hausse, influencés par les fluctuations des taux de change. En fromage, les prix mondiaux se sont légèrement redressés après cinq mois de fortes baisses. En cause, un renforcement des ventes des services de restauration et l’incidence du temps chaud sur la baisse saisonnière de l’offre de lait au sein de l’Europe.  

 

  • L’indice FAO des prix de la viande était de 117,8 points en juillet, soit une baisse de 0,4 point par rapport à juin (-0,3 %). Les prix mondiaux ont baissé en viande bovine reflétant la hausse de l’offre disponible à l’export en Océanie qui a coïncidé avec une demande d’importations modérée de la part de l'Asie. Les pays d'Asie affichent des stocks élevés car ils ne parviennent pas à valoriser cette viande sur leurs marchés intérieurs. Une baisse des prix internationaux a également été constatée en viande de volaille. Malgré la grippe aviaire qui sévit, les principaux exportateurs disposent davantage de volume.  

Un repli plus accentué pour le sucre  

L'indice des prix du sucre s’est établi à 146,3 points en juillet. Il a baissé de 5,9 point comparé à juin (-3,9 %). Il s’agit de la seconde baisse consécutive en 2023. La récolte de canne à sucre pour la campagne 2023/2024 progresse au Brésil. En Inde, les conditions météorologiques sont plus favorables à la production. D'autre part, la demande de l'Indonésie et de la Chine, les principaux importateurs, s'érode. Ces facteurs entraînent une pression à la baisse sur l’indice FAO des prix du sucre. Celle-ci aurait été plus conséquente, si El Niño, en particulier en Thaïlande, et la hausse des prix internationaux du pétrole brut, n’étaient pas de persistantes préoccupations.  

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