Des échanges agroalimentaires facilités entre l’UE et le Royaume-Uni
L’Union européenne et le Royaume-Uni ont annoncé une série d’accords commerciaux limitant les obstacles non-tarifaires aux échanges entre les deux zones, compliqués par le Brexit. L’UE reste le marché le plus important pour les exportations agroalimentaires britanniques. Le secteur de la viande est notamment concerné par ces allégements procéduraux.
L’Union européenne et le Royaume-Uni ont annoncé une série d’accords commerciaux limitant les obstacles non-tarifaires aux échanges entre les deux zones, compliqués par le Brexit. L’UE reste le marché le plus important pour les exportations agroalimentaires britanniques. Le secteur de la viande est notamment concerné par ces allégements procéduraux.

Cinq ans après leur divorce, les représentants européens et britanniques sont parvenus, le 19 mai à l’occasion d’un sommet UE/Royaume-Uni, à s’entendre sur un paquet d’accords multisectoriels afin d’améliorer leurs relations diplomatiques et commerciales. Parmi eux, Bruxelles et Londres ont convenu de dispositions en matière agroalimentaire, sanitaire et phytosanitaire (SPS).
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Un espace sanitaire et phytosanitaire commun entre l'UE et le Royaume-Uni
Les parties s’engagent ainsi à la création d'un « espace sanitaire et phytosanitaire commun ». Dans le détail, pour faciliter la circulation des produits agroalimentaires, certains contrôles de routine sur les produits animaux et végétaux seront complètement supprimés et un certificat SPS ne sera plus requis, rapportent nos confrères d’Agra Presse.
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Les analyses d’AHDB ont montré que ces mesures non tarifaires (MNT) ajoutaient de 5 à 8 % aux coûts des exportations de produits d’élevage, et de 2 à 5 % aux coûts des exportations de produits d’origine végétale vers l’UE.
L’accord prévoit aussi que le Royaume-Uni s'aligne progressivement sur les règles européennes pertinentes. Enfin, Londres devrait également être impliqué en amont des futures décisions phytosanitaires de l’UE sans toutefois siéger avec les États membres. « Cela signifie plus de sécurité et de stabilité pour nos agriculteurs, producteurs alimentaires et pêcheurs des deux côtés de la Manche », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
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Le Royaume-Uni, débouché clé pour l’agriculture européenne
En 2024, 23 % des exportations européennes de produits agricoles étaient destinées au Royaume-Uni, ce qui en faisait de loin notre premier client en valeur, devant les États-Unis (12,8 %) et la Suisse (5,4 %). Le Royaume-Uni est, dans le même temps, le deuxième fournisseur agricole de l’Union européenne, avec 8,5 % de part de marché en valeur, derrière le Brésil (8,8 %) mais devant l’Ukraine (6,7 %), selon les données d’Eurostat.
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L’Union européenne, premier marché de l’agriculture britannique
Ces deux dernières années, 79 % du bœuf exporté par le Royaume-Uni l’était vers l’UE, comme 37 % du porc, 94 % de la viande ovine et 78 % du fromage, rappelle AHDB qui souligne que « l’UE reste l’un des débouchés les plus prometteurs grâce aux chaînes d’approvisionnement, aux marchés et aux relations déjà en place ». L’organisme britannique mentionne des opportunités de croissance sur le marché halal ou la viande bovine haut de gamme.