Lors d’une première assemblée commune, les deux interprofessions de la pomme de terre ont présenté une étude Kantar évaluant la complémentarité entre leurs productions.
Il s’agit d’une première, le Comité interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT) et le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT) ont tenu une assemblée commune le 1er décembre sur le thème de « la pomme de terre dans tous ses états » développé par Béatrice Oberthur et Sonia Da Silva, chargées d’études à Kantar Worldpanel. La pomme de terre « est impactée par une baisse des achats qui affecte avant tout la pomme de terre fraîche », ont-elles expliqué en substances. Selon elles, les ménages dépensent 53 € par foyer/an pour les pommes de terre sur des achats alimentaires totaux de 3 700 €. Et entre 2013 et 2016, les consommateurs ont diminué de 1 kg par foyer/an leurs achats quand ceux de l’univers « féculent-accompagnement » diminuaient de 3,5 kg par foyer/an. Même si la consommation des produits de l’univers « féculent-accompagnement » baisse, « avec 22 % en volume, la pomme de terre n’en reste pas moins un poids lourd » (frais et transformé). Pour Béatrice Oberthur et Sonia Da Silva, il y a une réelle complémentarité entre frais et transformé. Les actes d’achat varient en fonction du revenu des ménages, voire de leurs convictions (bio, achats de proximité…), mais aussi de la composition du foyer. 60 % des consommateurs de pommes de terre transformées sont âgés de moins de 50 ans et en famille tandis qu’en frais, les consommateurs sont âgés de plus de 65 ans et plutôt en couple sans enfant ou célibataires. L’étude Kantar montre toutefois que les Français prennent le temps de la cuisiner, qu’elle soit fraîche ou transformée. Ils sont 70 % à acheter les deux types de pommes de terre… mais pour des usages complémentaires.