Viande de veau : « les campagnes de communication ont eu un impact très positif » selon OpinionWay
Les consommateurs ont une bonne image de la viande de veau, notamment pour sa tendreté et son rappel des traditions culinaires françaises. Une image dans laquelle cette viande ne doit néanmoins pas se laisser enfermer, pour correspondre aussi aux envies de nouvelles recettes.
Les consommateurs ont une bonne image de la viande de veau, notamment pour sa tendreté et son rappel des traditions culinaires françaises. Une image dans laquelle cette viande ne doit néanmoins pas se laisser enfermer, pour correspondre aussi aux envies de nouvelles recettes.

« Bien loin d’être figée dans la tradition, la viande de veau évolue sans cesse, au même rythme que le consommateur », se réjouit Gilles Gauthier, président de la section veau d’Interbev. Afin de mettre à jour l’étude d’image de la viande de veau menée en 2019, et nourrir la stratégie marketing et la communication de la filière, Interbev s’est de nouveau associé à OpinionWay. Les résultats de l’enquête consommateur1 ont été communiqués lors d’un webinaire ce 2 juin. La précédente étude avait poussé la filière à travailler sur le veau façon grand-mère.
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Un succès pour les campagnes de communication sur le veau
Un message qui a été très bien accueilli. « Les campagnes de communication ont eu un impact très positif » explique Delphine Michaut Co-Directrice de la BU FMCG d’OpinionWay, chiffres à l’appui. « En cinq ans, les évocations autour de la viande de veau ont progressé de manière significative sur la tendreté (citée par 50 % des sondés, +11 points par rapport à 2019), la saveur à 39 % (+7 points) et le plaisir, 36 % (+7 points) ».
« En cinq ans, les évocations autour de la viande de veau ont progressé de manière significative sur la tendreté »
Autre point où les mentalités ont beaucoup évolué par rapport à la précédente étude, les motivations pour cuisiner du veau. L’item « pour faire plaisir à mes convives » atteint 78 % de sondés répondant « d’accord », c’est 13 % de plus que lors de la précédente étude. « Le veau prend une dimension statutaire, on le sert pour faire plaisir, mais aussi pour épater » précise Delphine Michaut.
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Une consommation stable mais occasionnelle
La consommation déclarée de veau est stable, avec 25 % des sondés qui disent en consommer une fois par semaine au moins, contre 71 % pour le bœuf et 86 % pour la volaille. A noter néanmoins que la consommation déclarative de veau au restaurant augmente par rapport à l’étude précédente. « Cette dynamique peut être liée à l’essor des bouillons, ces restaurants qui revisitent la gastronomie traditionnelle et ont du veau au moins une fois à la carte, et qui se popularisent même en province. Mais aussi à la bonne santé des restaurants italiens qui proposent escalope milanaise et saltimbocca » explique Delphine Michaut. D’ailleurs la tentation de prendre du veau au restaurant est aussi alimentée par l’image de viande de gastronomie et de qualité, « les consommateurs ont peur de rater la cuisson, la recette, ils préfèrent avoir la valeur sûre du restaurant » continue-t-elle.
Quels sont les leviers pour développer la consommation de viande de veau ?
Ces études permettent à la filière de « capitaliser sur les forces et comprendre les leviers qu’il reste à activer, avec tout l’engagement d’Interbev », précise Gilles Gauthier. Parmi les forces sur lesquelles capitaliser, le goût, et la santé. Les spécialistes d’OpinionWay notent que certains atouts du veau pourraient devenir des faiblesses, notamment sont côté gastronomique, « qui peut l’enfermer, il y a un vrai enjeu à dédramatiser la viande de veau », déclare Delphine Michaut.
« il y a un vrai enjeu à dédramatiser la viande de veau »
Autre piste, populariser un éventail de recettes plus innovantes, car si la blanquette reste incontournable dans les esprits, une partie des consommateurs de veau sont à l’affut des nouvelles recettes. « Les consommateurs n’ont pas présents à l’esprit le champ des possibles que propose le veau », appuie-t-elle. Enfin on peut noter une grande méconnaissance de l’élevage de veau de boucherie, qui n’empêche pas une perception globalement positive de celui-ci et très peu de méfiance.
1 Étude quantitative menée sur 1 008 hommes et femmes de 18 ans et plus en février 2025, selon la méthode des quotas. Volet qualitatif mené sur une communauté en ligne de 20 personnes pendant 2 jours.