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Volaille : les 8 inquiètudes d'Anvol à la rentrée 

L'interprofession de volaille de chair Anvol a mis sur la table différents points lors de la conférence de rentrée. Vaccination, importations, consommation ont, entre autres, été abordés.  

“Le redémarrage de la filière et sa mobilisation pour répondre à la hausse de la demande et la résistance aux importations”, c’est ce qu’il faut retenir de la conférence de rentrée de l’interprofession de la volaille de chair, Anvol, qui s’est tenue hier à Paris.  

  1. Plus que quelques jours avant la vaccination  

La vaccination des palmipèdes entrera en vigueur le 1er octobre 2023. Les conséquences de la grippe aviaire sont toujours notables. En canard, les mises en place sont en baisse de 35 % par rapport à 2019 bien qu’elles aient augmenté de 6,4 % entre les cinq premiers mois de 2022 et la même période en 2023.  

L’interprofession estime à la baisse la production de volaille cette année, -3,1 % comparé à 2022, contre –7,1 % en 2021.   

  1. Volaille vaccinée : le Japon n’en veut pas 

Déjà certains pays ont fermé la porte aux volailles françaises, c’est le cas du Japon. “Le Japon n'importe plus de volailles françaises alors qu’ils achetaient des volailles de Bresse”, a expliqué Gilles Huttepain vice-Président d’Anvol. Le travail de diplomatie sanitaire est toujours d’actualité, sous l’égide du Ministère de l’Agriculture et du commerce extérieur et pour Yann Nédélec, directeur d’Anvol, “il faut maintenir la traçabilité et la surveillance pour reconquérir ces marchés”.  

  1. Nouvelle hausse des importations  

Sur les six premiers mois 2023, 45,2 % des volailles consommées en France étaient importées contre 43 % au cours des six premiers mois 2022. En provenance des pays tiers, elles viennent principalement du Brésil, de l’Ukraine et de la Thaïlande. Toutefois, des plateformes des pays communautaires participent à cette hausse des importations non UE. C'est le cas des Pays-Bas.  

“Le marché Français est ainsi assailli d’importations à bas coût, ne répondant pas aux mêmes exigences réglementaires et sanitaires que la Volaille Française”, s’est indignée l’interprofession. Elle en appel à l’appui des pouvoirs publics, à Bruxelles, notamment par l’activation de la clause de sauvegarde.  

  1. Un étiquetage encore timide  

L'identification des volailles françaises ne satisfait pas l’Anvol. Elle plaide pour un élargissement à la viande en tant qu’ingrédient “pour que l’ensemble des produits élaborés et transformés y soient contraints”.  Seuls 15 % des restaurants indiquent l'origine des viandes en dépit du décret du 1er mars 2022. 

  1. Reprise de la consommation  

La consommation totale de volaille repart à la hausse, + 1,5 % sur les cinq premiers mois de l’année 2023 comparé à la même période en 2022 d'après l’Itavi d’après Kantar World Panel pour France Agrimer. C'est surtout vrai en poulet, +4,2 %. La France conserve sa place de premier consommateur européen de volaille. Cependant, pour la dinde, le canard à rôtir et la pintade, les résultats sont moins encourageants, notamment en raison d’une réduction de l’offre en raison de la grippe aviaire. 

En 2023, la consommation de pintade représente moins de 1 % des volailles, celles de cailles et pigeons environ 0,1 %. “Les consommateurs doivent retourner vers ces volailles”, a lancé Yann Nédélec. Il est question de protéger la diversité unique et l’économie de la filière et l’économie de la filière.  

  1. Le Label Rouge et le bio sous les eaux   

Face à une baisse de l’offre due à la grippe aviaire et à la hausse des prix en rayon, les ménages achètent moins de poulet entier Label Rouge, -1,2 % sur les six premiers mois 2023 par rapport à la même période un an plutôt, -6,9 % en découpes. Les chiffres sont encore plus alarmants en poulet entier bio, -12 % et en découpes (-18,1 %).  “ Depuis le mois de septembre, nous relançons l’offre en magasin, mettons en place des promotions pour que le poulet fermier du dimanche revienne à un euro par personne”, a déclaré Bernard Tauzia, président du Synalaf.  

  1. Ouverture de négociations entre producteurs et industriels pour baisser les prix de production 

“En début d’année prochaine des négociations vont avoir lieu entre les producteurs et les industriels”, a déclaré Gilles Huttepain. Objectif, réduire les prix de production alors que les coûts de production reculent pour ne pas perdre le marché français.  

  1. Des avancées en matière de bien-être animal  

En 2020, l’interprofession a lancé le Plan Ambition Anvol 2025 afin de valoriser son savoir-faire, répondre aux attentes sociétales et lutter contre les importations. L'interprofession annonce plusieurs avancées à mi-parcours dont la capacité à répondre à la demande des consommateurs en European Chicken Commitment. 

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