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[PPA] Alimentation animale : la Chine augmentera ses achats de 15,6 Mt en 2021

© David Peterson de Pixabay

En décembre 2020, l’Empire du milieu annonçait que son cheptel porcin avait augmenté plus rapidement que prévu atteignant déjà 90 % des niveaux antérieurs à la peste porcine africaine. La production porcine en Chine augmenterait de 14 % pour atteindre 47 millions de tonnes en 2021. Ces statistiques chinoises semblent toutefois surestimées. En septembre 2020, le ministère de l’agriculture du pays avait fait état des difficultés survenus dans le recensement du cheptel chinois. Et ce, d’autant plus que le pays doit toujours faire face à un prix élevé du porc et continue d’importer massivement de la viande porcine. Par ailleurs, la résurgence de la peste porcine africaine soulève également des questions quant à la taille réelle du cheptel porcin chinois.
Mais de grandes unités d’élevage de porcs à plusieurs étages continuent de croitre dans le pays. De quoi entrainer l’augmentation de la demande en alimentation animale. Les importations chinoises de maïs en 2020 ont atteint 11,3Mt, soit plus que le double des achats de 2019, relaie AHDB. Rien qu'en décembre, 2,25Mt ont été importées, ce qui traduit une forte demande. Les importations de blé et de méteil (mélange de blé et de seigle) ont atteint 8,2Mt, soit là encore plus que le double de celles de 2019 (3,2Mt). Les importations de soja ont atteint 100,3 millions de tonnes en 2020, contre 88,6 millions de tonnes en 2019.
Cette forte demande chinoise en alimentation animale a soutenu les prix mondiaux des céréales et s’est accentuée depuis le début d’année. En janvier 2021, la production d'aliment était supérieure de 8 % à son niveau d’il y a un mois et de 80,21 % à celui de janvier 2020. A noter toutefois que le Nouvel An chinois en 2020 est tombé dans la seconde moitié de janvier.
Selon les prévisions de l’USDA, la demande de la Chine en alimentation animale devrait progresser de 15,6 Mt sur un an. Le déficit en maïs est estimé à 23 Mt et devrait être compensé par les stocks intérieurs et les importations. La campagne de commercialisation du maïs s’annonce donc serrée cette année.

 

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