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Prix et marges des produits alimentaires : que dit l’observatoire 2025 pour les produits animaux ?

Comment se répartissent les marges des agriculteurs, des industriels et de la grande distribution pour la viande, la volaille et les produits laitiers ? C’est à cette question que permet entre autres le rapport de l’observatoire des prix et des marges, publié ce jour. 

bureau avec un ordinateur
L’OFPM s’attache à décrypter les marges sur des produits alimentaires de grande consommation, avec un tropisme sur la viande.
© Généré par IA

Le rapport 2025 de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires (OFPM), publié ce 9 juillet par FranceAgriMer, s'inscrit dans un contexte de tassement de l'inflation . L'OFPM étudie 36 produits représentatifs de 10 filières alimentaires, couvrant environ la moitié de la consommation alimentaire française en valeur. Le rapport se concentre sur les données les plus récentes : 2024 pour les prix et marges brutes, 2023 pour les marges nettes. 

Lire aussi : OFPM : À quoi sert l’Observatoire de la formation des prix et des marges et comment travaille-t-il ? 

En produits laitiers, des résultats contrastés 

L’OFPM insiste sur l’importance, pour les produits laitiers, d’avoir une approche globale même si chaque produit est étudié séparément. Car les industriels apprécient leur marge sur l’ensemble de leur mix produit, tout comme la grande distribution adopte une approche globale de son rayon. Pour le lait UHT, le poids de la matière première est tombé à 31,1 % (contre 35,3 % en 2023), et la marge brute industrie progressait à 41,8 % (contre 37,7 %). Les industriels rappelaient au printemps la nécessité pour leurs entreprises de réaliser 1 milliard d’euros d’investissement d’ici 2030. Même schéma en yaourt nature et en emmental, avec un petit tassement de la marge brute de la GMS et du coût de la matière première au profit de la marge brute des industriels (passant de 48,8 % à 51,9 % pour le yaourt, de 16,8 % à 19,1 % en emmental). A l’inverse, reflet des tensions sur le marché de la matière grasse, le coût d’achat de la matière première en beurre a progressé de 53,4 % à 45,2 % du prix de la plaquette, aux dépens de la marge des industriels (27,5 % à 24,4 %) tandis que la GMS consolidait sa marge (19,1 % en 2023, 19,4 % en 2024). 

Lire aussi : La GMS surmarge-t-elle le bio ?

Au total, des marges stables en produits laitiers

Au total, sur un panier modélisé, considérant une laiterie fabricant des PGC, la répartition des marges a assez peu évolué entre 2023 et 2024, avec 36 % du prix payé par le consommateur couvrant la matière première agricole (36,3 % en 2023), 35,5 % pour la marge brute de l’industriel (35 % en en 2023) e 28,5 % pour le magasin (28,7 % en 2024). 

En viande bovine hachée, tassement du coût de la matière première

Pour la viande de bœuf hachée réfrigérée à 15 % de matière grasse, on observe un recul de la matière première (à 50,5 % contre 51,7 % en 2023 et 54,7 % en 2022), une hausse de la marge brute de la transformation (+0,8 point) et de celle de la GMS (+0,4 point). A noter que sur 2025, il est fort à parier que la tendance sera très différente, puisque les prix des vaches laitières ont subi tout au long du premier semestre une envolée historique

Lire aussi : Viande, volaille, lait, comment ont évolué les marges des entreprises agroalimentaires selon le rapport 2024 de l'OFPM ?

Le poids de la matière première reste considérable

Sur un panier saisonnier de viande bovine, l’OFPM constate qu’avant 2022, la part de la matière première se situait généralement à 50 %. Depuis 2022, elle est entre 55 et 60 %. C’est le maillon industrie qui a le plus absorbé cette hausse de coûts avec une perte de plus de 4 points de marge tandis que la GMS a perdu, dans l’ensemble, moins de 3 points. 

En volaille, les marges de la GMS progressent nettement

En ce qui concerne la composition en pourcentage du prix annuel moyen de l’escalope/filet de poulet en GMS, on constate une nette régression du coût entrée abattoir (de 42,2 % en 2023 à 36,5 % en 2024), mais une progression de la marge brute de la GMS (de 31,4 % à 36,2 %) et de l’abattage découpe (+0,9 point). Pour le poulet entier label Rouge, la GMS affiche une forte progression de sa marge brute, avec 26,6 % du prix final contre 21,5 % en 2023, aux dépends de la production (46,8 %, en baisse de 0,5 point) et de l’industrie (26,5 %, soit 4,7 points de moins en un an). 

Lire aussi : Est-ce possible de produire une alimentation à bas prix en France ?

En porc, retour des marges de l’abattage découpe

Pour le porc, la part du prix moyen annuel revenant à la matière première est en recul pour la côte, la longe et surtout le rôti (49,2 % contre 54,4 %). L’abattage, la découpe et la distribution voient leur part progresser. Sur le cas de la longe de porc en UVCM, la marge de l’abattage découpe atteint 10,7 %, un plus haut depuis 2020, elle gagne 2 points sur un an. Celle de la GMS gagne 0,5 point à 47,9 %. 

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