Le repli des prix des huiles a pesé sur le colza
La demande internationale en huile de palme connaît une récente baisse de régime, tirant vers le bas les cours de l’huile et de la graine de colza.
La demande internationale en huile de palme connaît une récente baisse de régime, tirant vers le bas les cours de l’huile et de la graine de colza.

Période du 10 au 17 avril. Les prix du colza ont évolué dans le rouge d’une mercuriale à l’autre, en raison du retrait de ceux des huiles. La demande mondiale en huile de palme connaît un certain essoufflement ces derniers jours, pesant sur les cours du produit coté à Kuala Lumpur, affectant par ricochet l’huile de colza cotée à Rotterdam. Dans le détail, les exportations malaisiennes d’huile de palme ont progressé de seulement 5 % entre les 15 premiers jours de mars et d’avril, selon l’analyste Société générale de surveillance, alors qu’elles gagnaient entre 25 % et 32 % entre les 10 premiers jours de mars et d’avril.
Autre élément baissier, le repli du soja sur Chicago. De nombreuses ventes techniques ont été constatées récemment sur le marché à terme états-unien. Les récoltes au Paraguay et au Brésil s’avèrent très bonnes pour le moment, et contrebalancent en partie la mauvaise coupe en Argentine, qui s’est procuré durant la semaine passée des marchandises brésiliennes et états-uniennes. Et ce, malgré un rapport du département américain à l'Agriculture (USDA) plutôt haussier, estimant les réserves de soja dans le monde à seulement 90,8 millions de tonnes (Mt) au 10 avril, contre 94,4 Mt en mars. Signalons également la forte demande des industriels états-uniens, en raison des bonnes marges de ces derniers, grâce à la bonne tenue du tourteau de soja. Selon l’Association nationale des triturateurs (Nopa), elle atteindrait en mars 2018 4,8 Mt, un record mensuel, contre 4,2 Mt l’an dernier à pareille époque.
Au niveau de l’Union européenne, l’observatoire des cultures de la Commission européenne a revu à la hausse les rendements de colza, passant de 3,28 tonnes par hectare (t/ha) à 3,3 t/ha, compte tenu de conditions climatiques favorables aux cultures. Cela contraste néanmoins avec la situation hexagonale, où les inquiétudes persistent. Selon la Fop, les plantes ont souffert du froid, des pluies et des attaques de ravageurs. Mais le syndicat tempère ces craintes, rappelant que le colza dispose de bonnes capacités de régénération, comme cela a été vérifié l’an dernier. En matière d’échanges, des affaires sont rapportées sur l’ancienne récolte. Sur la nouvelle, en revanche, c’est le calme plat, la demande étant aux abonnés absents. En tournesol, les cotations sont reconduites, les fondamentaux du marché hexagonal n’ayant pas évolué : forte demande en qualité oléique, manque d’offres.
Petite hausse des protéagineux
Du côté du pois, les cours ont eu tendance à progresser d’une semaine sur l’autre, en raison de la bonne tenue de ceux du tourteau de soja.