La grippe aviaire en Pologne fait monter le prix du poulet en Europe
Le mois dernier, de nouveaux foyers d’influenza aviaire se sont développés chez le premier exportateur de poulets de l’UE qui est la Pologne. De quoi inquiéter l’ensemble des pays de la zone communautaire, et notamment la France, dont la Pologne est le premier fournisseur.
Le mois dernier, de nouveaux foyers d’influenza aviaire se sont développés chez le premier exportateur de poulets de l’UE qui est la Pologne. De quoi inquiéter l’ensemble des pays de la zone communautaire, et notamment la France, dont la Pologne est le premier fournisseur.

Depuis le 1er janvier 2025, 110 foyers de grippe aviaire ont été détectés dans des élevages de volailles en Pologne. C’est le deuxième pays le plus touché après la Hongrie. Onze millions de volailles ont ainsi été abattues en Pologne.
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La Pologne gravement touché par la grippe aviaire
Les espèces les plus concernées sont principalement les pondeuses, qui représentent la moitié des cas dans le pays. Les canards, les dindes, les poules de reproduction et les poulets sont également très touchés par la crise.
Pour autant « la production de poulet en Pologne n’est pas à des niveaux critiques de pertes pour l’instant, elle résiste malgré les abattages massifs des volailles » explique Simon Fourdin, directeur économique de l’ITAVI, lors d’un webinaire de l’ITAVI ce 13 mai.
La Pologne, leader du poulet européen
La Pologne produit 21% des 14 millions de tonnes équivalent carcasse (tec) de poulet abattu en Europe) en 2024. Le pays exporte près de 75 % de sa production de poulet et c’est le premier fournisseur de poulets de la France avec une part de marché de 33 % en 2024. L’Hexagone a importé l’an dernier 873 000 tec de poulet.
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L’UE inquiète pour son approvisionnement en volailles
Compte tenu de la situation critique de la Pologne, la Commission européenne a voulu dans un premier temps interdire les exportations de volailles polonaises, afin de protéger les élevages des autres nations. La grippe aviaire touche en effet notamment le centre du pays, dans deux régions qui concentrent 40 % de la production. Mais le 23 avril, l’UE et la Pologne ont signé un accord, qui permet de maintenir les envois de poulets polonais dans le reste de l’Europe. « Si demain les cas de grippe aviaire se multipliaient en Pologne, l’Europe pourrait fermer ses frontières à la volaille polonaise » alerte Simon Fourdin.
Des cours du poulets en hausse en Pologne et en Europe
Depuis ce début d’année, le cours du poulet progresse en Pologne. Les prix sont passés de 5 142 zloty par tonne (1209,4 € / tonne) au début du mois de janvier, à 5 824 zloty par tonne (1370 €/ tonne) la semaine du 13 mai, soit une hausse de 13%, selon les prix publiés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural Polonais.

Cette augmentation affecte également le cours du poulet dans le reste de l’Europe. Le cours moyen du poulet dans l’UE a grimpé de 4% entre la troisième semaine de janvier 2025 et cette semaine du 12 mai atteignant 290,48€ / 100 kg équivalent carcasse.
Cette même tendance haussière est observée aux Pays Bas et en Belgique où les prix de référence Nieuwe Oogst et Deinze ont respectivement progressé de 18% et 14% depuis le début de l’année. La cotation néerlandaise s’établit désormais à 129€ / 100 kg équivalent carcasse, tandis que la cotation belge s’élève à 136 € / 100 kg équivalent carcasse.