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Surgelés
Cotations des surgelés restauration collective : la moitié des prix ont bondi d'au moins 20 % en 2022 !

Les prix des produits surgelés destinés à la restauration collective se stabilisent en décembre, après avoir atteint des records cette année. Certains prix ont bondi de plus de 50 % !

© Pascal Xicluna/Min.Agri.Fr

La cotation nationale des produits surgelés pour le mois de décembre 2022, publiée par FranceAgriMer-RNM et Fedalis, affiche très peu d’évolution en décembre, comme chaque année. C’est néanmoins l’occasion de faire le bilan d’une année 2022 exceptionnelle. Le marché reste tendu, avec des difficultés d’approvisionnements et des coûts qui flambent dans le sillage des factures électriques. « Entre décembre 2021 et décembre 2022, plus de la moitié des cotations enregistre une hausse de plus de 20%. » peut-on lire dans le commentaire de Fedalis. La cotation est diponible dans votre quotidien de ce vendredi 16 décembre.

Les produits de la mer surgelés, le secteur le plus en tension

Le secteur des produits de la mer surgelé subit une crise sans précédents, plusieurs facteurs se conjuguent pour faire flamber les prix. Tout d’abord, la flambée des carburants qui renchérit les sorties en mer, mais aussi une baisse des captures, une parité euro/dollar qui nous est défavorable, des échanges compliqués par la guerre avec la Russie, premier producteur de colin d’Alaska.

Ci-dessous quelques exemples de variations annuelles :

  • Portions panées crues de filets de poisson : +30,7 %
  • Filets de cabillaud naturels : +7 ,73 %

En viande surgelée, des prix qui s’envolent

Les prix de la viande bovine surgelée ont décollé cette année, faute d’offre car les cheptels européens reculent. Les prix des volailles surgelés ont fortement augmenté sous le double effet de la hausse de l’aliment animal, qui s’est accélérée après la guerre en Ukraine et de la grippe aviaire qui a drastiquement réduit les disponibilités, surtout en canards, dindes et pintades. Les prix du porc surgelé ont tardé à se monter mais ont finalement rejoint le mouvement, dopés par les coûts de production et la baisse de l’offre. L’agneau a pâti du manque d’offre mondiale, tandis que les prix du veau ont flambé, entre hausse des coûts de production, chute de la production française et forte baisse de l’offre néerlandaise.

Ci-dessous quelques exemples de variations annuelles :

  • Steaks hachés VBF 15% matière grasse: +50,6 %
  • Assortiment pour bourguignon sans os : +48,2 %
  • Rôti de porc échine : +17,7 %
  • Escalopes de veau hachées UE : +38,8 %
  • Navarin ou sauté d'agneau : +33,6 %
  • Cuisses de pintade France : +41,4 %
  • Magret de canard France : +49,8 %
  • Nuggets filets de poulet UE : +25,5%
  • Filets ou blancs de poulets à sec France : +35,5 %
  • Cordon bleu de dindonneau cuit UE : +26,1 %

Les produits élaborés surgelés subissent la hausse des ingrédients

Beurre, œufs, viande, céréales, tous les prix des ingrédients ont augmenté. A cela s’ajoutent les prix des emballages et de l’énergie, ce qui s’est traduit par de nombreuses hausses de prix dans cette catégorie.

Ci-dessous quelques exemples de variations annuelles :

  • Omelette nature : +29 %
  • Tomate farcie : +34,7 %
  • Tarte au chocolat : +19,01 %
  • Lasagnes bolognaises VBF : +35,8 %

Les prix des fruits et légumes surgelés ont fortement progressé

C’est tout d’abord la pomme de terre qui attire l’œil, avec des hausses de prix impressionnantes, dans le sillage de la sécheresse qui a fortement réduit la récolte française et plus largement européenne. Mais d’autres fruits et légumes ont souffert des vagues de chaleur ou des intempéries.

Ci-dessous quelques exemples de variations annuelles :

  • Pommes allumettes 6/6 pré-frites courtes : +46,8 %
  • Macédoine : +27,9 %
  • Salade de fruits : +12,6 %

 

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