Volailles : l’origine France se renforce dans les rayons
L’origine France reste bien présente sur les produits de volailles, avec une progression notable dans les rayons boucherie et pour les élaborés cuits. Mais tous les industriels et restaurateurs français n’adoptent pas encore un approvisionnement exclusivement français. Le consommateur reste le véritable arbitre pour faire évoluer la situation.
L’origine France reste bien présente sur les produits de volailles, avec une progression notable dans les rayons boucherie et pour les élaborés cuits. Mais tous les industriels et restaurateurs français n’adoptent pas encore un approvisionnement exclusivement français. Le consommateur reste le véritable arbitre pour faire évoluer la situation.

« C’est globalement positif pour la présence de l’origine France et le logo volaille française en distribution » déclare Yann Nedelec, directeur d’Anvol, lors d’un entretien avec Les Marchés. Selon le relevé 2025 de Roamler, commandité par l’Association de Promotion de la Volaille Française (APVF), 98 % des volailles proposées en libre-service affichent l’origine France. Quant au logo Volaille française, son taux de présence en rayon recule légèrement de 3 points comparé à 2024, mais, le logo apparait tout de même sur 72 % des volailles en libre-service.
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Les rayons boucheries se remplissent de volailles origine France
« En rayon on a une bonne présence de l’origine France, notamment en boucherie traditionnelle avec des progrès à la coupe » indique Yann Nédélec. En effet, en rayon boucherie traditionnelle, la part origine France progresse de 6 points et atteint cette année 86 % des volailles du segment.
« En rayon on a une bonne présence de l’origine France, notamment en boucherie traditionnelle avec des progrès à la coupe »
Parmi, seuls 18 % portent le logo Volaille Française, soit une progression de 1% en un an. L’APVF, dans son communiqué, indique qu’elle compte poursuivre les efforts pour faciliter l’usage du logo chez les bouchers en GMS.
L’origine France gagne du terrain sur les élaborés cuits
Sur le segment des produits élaborés cuits, les dynamiques sont positives, l’indication France atteint désormais 64 % et gagne 9 points comparé à 2024. La proportion de volailles origine France pour ce segment revient à son niveau de 2022, après les années 2023 et 2024, fortement frappée par la grippe aviaire.
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D’autres filières éligibles à la certification volaille française
Selon Sébastien Verdier, président de l’APVF « 58 % des salades et 46 % des plats cuisinés frais sont éligibles au logo volaille française, mais ne l’affichent pas. » Or pour répondre au besoin d’information des consommateurs, cela reste essentiel d’encourager l’utilisation du logo.
Quels freins à l’usage du logo volaille françaises chez les industriels ?
À la question de savoir ce qui freine les industriels de la volaille à apposer le logo Volaille Française sur l’ensemble de leurs gammes, un logo pourtant incitatif à l’achat pour 86 % des Français, un industriel présent au SPACE répond :
« Les entreprises changent souvent de fournisseurs et mettent parfois en place des approvisionnements de sécurité, qui peuvent ne pas être d’origine française, pour pallier des ruptures de stocks. Ils préfèrent éviter de modifier continuellement leur packaging à chaque nouvel approvisionnement hors France. »
"Certains acteurs n’ont pas la garantie de disposer uniquement de volailles françaises"
« En RHD également, la situation n’est pas toujours évidente, certains acteurs n’ont pas la garantie de disposer uniquement de volailles françaises » complète Arielle Couëry, chargé de communication de l’APVF, également présente au SPACE.
Le logo volaille française, parfois confondu en magasin
Les représentants de L’APVF, expliquent également avoir constaté une certaine confusion chez les acheteurs. Souvent pressés lors des courses, ces derniers ne vérifient pas en détail l’origine de la volaille. « Le drapeau tricolore français figurant sur un emballage n’est pas une garantie fiable, seul le logo volaille française en forme hexagonale est la garantie que la volaille est née, élevée et transformée en France » souligne Arielle Couëry de l’APVF.
Le consommateur, un acteur clé face aux importations de volailles
Face à la recrudescence de volailles importées dans les assiettes des Français, Yann Nedelec rappelle le rôle essentiel du consommateur pour y faire barrage : « Le consommateur, il a les clefs pour agir de manière très simple. Quand ce dernier achète de la volaille il faut qu’il regarde, si elle est bien française, c’est le logo volaille française qui lui assure. Quand il va en restauration, il faut qu’il pose la question de l’origine de sa viande et quand la volaille n’est pas française, il faut qu’il change son choix. Cette attitude de vouloir savoir d’où provient la viande pourrait interpeller les restaurateurs et les fournisseurs. Ce n’est que comme ça qu’on pourra faire changer les lignes. »
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