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Charcuterie-traiteur : trop de défaillances d’entreprises

La Fict appelle les distributeurs à compresser leurs marges sur la charcuterie pour sauver un secteur en difficultés.

jambon
Un quart des entreprises de charcuterie étaient déficitaires en 2022
© Pavel Subbotin

La Fict, fédération des entreprises de charcuterie traiteur, publie dans un communiqué les résultats économiques alarmantes des entreprises du secteur. Le quart d’entre elles était déficitaire en 2022, elles ont connu une baisse de 60 % de leur taux de marge à seulement 1,1 %. Pour les grosses entreprises (+250 salariés), la baisse atteint 108 % pour un taux de marge négatif (-0,2 %). Ces chiffres sont issus d’une récente étude de la Banque de France.

Lire aussi : Renégociations commerciales : les industriels de la charcuterie n’en veulent pas non plus

Une situation qui s’aggrave en 2023 pour les entreprises de charcuterie traiteur

La Fict complète avec les résultats d’un sondage auprès de ses adhérents : « le résultat net des entreprises de charcuterie devrait encore reculer fortement en 2023 (-42% sur un an 2023/22) », ce qui a entraîné un repli de 32 % des trésoreries au premier semestre 2023 par rapport à la même période un an plus tôt. 20 entreprises du secteur sont en défaillance depuis janvier. D’autres annoncent des fermetures de sites, comme récemment Cooperl. « Les prévisions de la Banque de France sont des plus pessimistes pour fin 2023 - début 2024 » alerte la Fict.

Une meilleure répartition des marges

C’est la flambée des coûts de production, que ce soit le porc, l’énergie, le transport, la logistique, les emballages et les salaires qui ont amené les entreprises à cette situation difficile car elles n’ont pas pu entièrement la répercuter aux distributeurs.

la défaillance du secteur charcuterie touchera l’ensemble de la filière porcine 

 « Selon l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges, le taux de marge nette du rayon a augmenté de 40% entre 2020 et 2021, passant de 6.9% à 9.7%. Il est ainsi 4 fois plus élevé que la moyenne des rayons étudiés », écrit la Fict, qui demande « compression des marges des distributeurs ».

Comme 75 % de la production porcine française est transformée en charcuterie, « la défaillance du secteur charcuterie touchera l’ensemble de la filière porcine » alerte la Fict.

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