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Le porc sous signe de qualité trop discret

En porc, l’offre sous signes d'identification de la qualité et de l'origine (SIQO) est restreinte et pas toujours perceptible pour les consommateurs. Les achats évoluent en conséquence.  

Un porc fermiers label rouge engraissé en plein air
Un porc fermiers label rouge engraissé en plein air
© Dominique Poilvet

“Les signes de qualité multi-produits et multi-marchés nuisent au repérage des consommateurs”, explique Valérie Diot, ingénieur d’étude au pôle économique à l’Ifip, à l’occasion de la sixième journée Tech Porc, le 29 novembre. Environ 51 % des produits sous signes d'identification de la qualité et de l'origine (Siqo) en viande de porc sont destinés à la transformation en charcuterie. 26 % des saucissons secs et saucisses fraîches portent le label Rouge. Les jambons secs IGP représentent 29 % des produits. Pour les produits destinés à la viande de détail (49 %), la GMS est le premier circuit de distribution (60 %). Pourtant, en GMS, le porc constitue 75 % des volumes.  

Une offre limitée en viande sous signe de qualité 

"En porc, la part des Siqo est parmi la moins représentée parmi les produits animaux avec 5,3 %", note Valérie Diot. Cette part est de 17,3 % en volaille et de 22 % en œufs. Le label Rouge occupe la première place avec moins de 4 % de la production de porc. Le bio 1 %, les AOP et IGP 0,4 %. En bio par exemple, le potentiel de développement est limité en produit carné. La part de dépenses en viandes et charcuteries bio sur le total alimentaire bio en 2021 étaient de 9 %, d’après une étude NielsenIQ, soit deux fois plus faible qu’en conventionnel (18 %).  Les Siqo n’ont pas séduit les consommateurs, ces consommateurs pour qui mieux manger rime plutôt avec des régimes “sans”.  

Les consommateurs identifient peu les différents signes de qualité 

83 % des répondants à une enquête Harris Interactive pour Agri-Confiance réalisée en avril 2022 prenaient en considération les labels lors des achats. Cependant, 82 % des personnes interrogées disaient ne pas identifier les informations derrière les labels et les signes de qualité. Les achats n'étaient pas réguliers. Plutôt rare en bio et occasionnels en label Rouge. Avec l’inflation, les consommateurs sont moins prêts à payer plus cher les produits en porc sous Siqo.  

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