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Aviculture
Les volailles rurales veulent s’inscrire dans le Pacte vert européen

Les éleveurs de volailles fermières et petits producteurs d’œufs, accouveurs de races rustiques et producteurs de volailles démarrées se mobilisent au niveau européen pour obtenir un statut.

Les volailles rurales s’inscrivent dans au moins six sujets de la stratégie De la ferme à la table. © ERPA
Les volailles rurales s’inscrivent dans au moins six sujets de la stratégie De la ferme à la table.
© ERPA

En France, l’aviculture rurale est représentée par deux types de producteurs fermiers : ceux qui produisent des volailles et des œufs sous signe officiel de qualité – label Rouge ou AB – et les petits producteurs qui vendent en direct ou localement, comme indiqué dans le Code rural. L’élevage est en plein air ou en liberté. Les volailles de chair sont de souche colorée et à croissance lente. Cette aviculture repose sur des sélectionneurs et des accouveurs (qui produisent les poussins, cannetons ou poulettes) ainsi que les producteurs de volailles démarrées (prêtes à élever), qui vendent celles-ci aux éleveurs sans poussinière ou aux particuliers.

Dans les autres pays de l’Union européenne, ces élevages et basses-cours existent aussi, avec une prévalence moindre des signes officiels de qualité. Les filières européennes sont représentées par l’European Rural Poultry Association (ERPA). À l’heure où nous écrivons, l’ERPA avait programmé un webinaire le 2 février, présidé par le député européen Benoît Lutgen. Intitulé de ce forum : Les volailles rurales au cœur du Pacte vert européen. « Les volailles rurales s’inscrivent dans au moins six sujets de la stratégie Farm to Fork », du Pacte vert, énonce Marie Guyot, secrétaire générale de l’ERPA, également directrice du Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf). « Tout d’abord, elles entretiennent un système alimentaire durable donc résilient, qui respecte l’environnement, répond aux attentes sociétales et apporte de la valeur dans les territoires, commence-t-elle. Les autres sujets sont le respect du bien-être animal, la faible utilisation d’antibiotiques, la production biologique, la biodiversité animale et végétale, et l’information des consommateurs. »

Nous nous intéressons au projet d’étiquetage du mode d’élevage

Marie Guyot détaille le point de l’information du consommateur : « Ce sont des produits d’origine connue et locale, parfois avec IGP ou AOP. Nous nous intéressons au projet d’étiquetage du mode d’élevage. » Quelques précisions : les fermes qui abattent ne dérogent pas à la règle de l’étourdissement (par électronarcose ordinairement). L’agrément CE leur est accordé à des conditions assouplies depuis 2010 ; il les autorise à exporter, le cas échéant.

Des aides se justifient

Les filières européennes souhaitent trouver leur place dans la politique agricole commune et les plans stratégiques nationaux. Selon Marie Guyot, différentes aides se justifieraient en France : au titre de l’agroforesterie sur les parcours, incitation à la certification qualité, aides de la Pac aux accouveurs qui ne bénéficient pas du titre d’agriculteur, etc.

Transformation à la ferme : retrouver un cadre

Confits, foies gras et terrines sont produits sur bien des fermes à partir de palmipèdes à foie gras qui sont abattus sur place. Jusqu’à la fin de 2020, les éleveurs de canards ou de poulets sans agrément CE pour l’abattage pouvaient transformer leur viande fraîche – canard, poulet, etc. – en vertu d’une dérogation sanitaire européenne. Patrick Mille, président du Comité national d’action et de défense des aviculteurs (Cnada), regrette que l’année 2021 soit entamée sans nouveau cadre réglementaire. N’attendant rien d’immédiat du côté de la Commission européenne – cela relèverait de la DG Santé –, il s’en remet à la DGAL au ministère français de l’Agriculture et de l’Alimentation. « Le ministre assure qu’on va trouver une solution. La situation est pénalisante, en particulier pour les jeunes qui s’installent et n’ont pas encore les agréments CE », fait-il valoir.

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