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L’avis de la FIA
« Le marché chinois est à la portée de la volaille française »

Paul Lopez, président de la Fédération des industries avicoles (FIA). © DR
Paul Lopez, président de la Fédération des industries avicoles (FIA).
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Les Marchés Hebdo : Les industriels de la volaille ont intérêt à exporter certaines découpes vers les pays tiers. Ces exportations améliorent l’équilibre matière. Quelles découpes, en particulier seront profitablement exportées, et à quelles conditions ?

Paul Lopez : Notre filière vise particulièrement la Chine. Les ailes ou parties d’ailes, des pattes, la partie inférieure des cuisses sont très appréciés des Chinois. Ces découpes proviennent de différentes espèces que nous élevons : du poulet, de la dinde ou du canard – la filière canard à rôtir fait partie de notre interprofession. La fin de l’embargo chinois (dû à l’influenza aviaire depuis 2015, ndlr) a été décidée au printemps dernier et la Chine a rouvert son marché à la France à la fin de l’été. Peu de pays européens ont été homologués en Chine. Très peu d’entreprises françaises sont encore agréées. D’autres travaillent pour élargir la base. Ce marché est important et nécessaire à la compétitivité de notre filière.

LMH : Quelles sont les contraintes pour les abatteurs et les éleveurs ?

P. L. : Ce sont des dossiers complexes pour l’abatteur. Les Chinois ont des exigences précises en termes sanitaires. L’administration française est très présente dans la préparation des dossiers. Elle sollicite la venue des services sanitaires chinois et les services vétérinaires peuvent réaliser des prévisites afin que le dossier ait toutes les chances de passer. Les Chinois ont aussi des exigences de présentation. La maîtrise de l’élevage intervient sur ce point. Il faut maîtriser l’ambiance dans le bâtiment et maintenir une litière saine pour garantir de beaux coussinets plantaires. Dans certains cas, il faut chauffer davantage ou rajouter de la litière. Beaucoup d’élevages sont susceptibles d’y arriver. Mais la question se pose une fois que le site d’abattage est agréé.

LMH : Comment les entreprises françaises peuvent-elles exporter en Chine ? Face à quels concurrents ?

P. L. : Certaines entreprises exportent directement. Les services commerciaux à l’export en sont tout à fait capables. D’autres entreprises passent par des sociétés de trading, qui sont françaises ou européennes. En Chine, ce sont des entreprises chinoises qui assurent l’importation. Le Brésil y est très présent et les États-Unis viennent de récupérer l’accès à ce marché. Les flux sont limités par l’épidémie de coronavirus, mais le marché chinois est très demandeur, et il y a de la place pour les Européens. Et ce marché est à la portée des Européens et des Français.

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