« Nous avons pris la décision de pousser la culture de tournesol en France », a annoncé en conférence de presse ce 14 avril le DG du groupe Avril, Jean-Philippe Puig. « Il faut aussi développer la capacité de trituration », a-t-il poursuivi. Aussi le groupe lance-t-il la réflexion sur la prochaine augmentation des capacités de transformation de sa filiale Saipol, afin d’augmenter sa production d’huile et de tourteau de tournesol. Cela pourrait se concrétiser par la construction d’un nouveau site de première transformation, a indiqué Jean-Philippe Puig (l'horizon productif étant à deux à trois ans).
Pourquoi le tournesol peut s’étendre de 30% en France
L’idée du propriétaire de Lesieur est d’augmenter le volume cultivé en tournesol de quelque 30% ; objectif semblant atteignable étant donné le réchauffement climatique et l’attractivité de cette culture, moins gourmande en ressources que le maïs. L’autre annonce d’Avril consiste à débloquer 6 millions d’euros destinés à venir exceptionnellement en aide aux éleveurs. Ce fonds se libèrera dès juillet en faveur de l’aide à l’achat d’aliment, des installations, de la modernisation ou encore de la durabilité des élevages.
Cession difficile de Matine et d’Ovoteam
Ne parvenant pas à céder ses activité œuf, Matine et Ovoteam, Avril se donne jusqu’au 31 mai pour considérer « toutes les options possibles », ainsi que l’a indiqué le DG, la vente pouvant s’envisager centre par centre. S’agissant de la vente d’œufs en grande distribution, Jean-Philippe Puig a souligné que les négociations avaient repris, à la faveur de la diminution des disponibilités, et que certaines enseignes avaient accepté des revalorisations.
6,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires
Le groupe affiche sa solidité financière, ayant dépassé les objectifs de son plan stratégique pour la 4e année consécutive. La hausse des matières premières a fait bondir son chiffre d’affaires, qui a augmenté de 19% à 6,9 milliards d’euros. Son Ebitda a progressé de 46% à 356 millions d’euros (la contribution du pôle financier étant de 26,6 millions d’euros). Ses activités énergétiques et chimiques se sont mieux comportées que la grande consommation alimentaire (comportant notamment l’huile de table) et le domaine des Solutions pour l’agriculture (comportant notamment le fabricant d’aliments Sanders et l’activité œufs).
