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SIA 2023, inflation : comment Opale et C’est qui le patron ?! résistent à la crise

Au salon de l’Agriculture, deux exposants, la filière de porc label Rouge Opale et la société de consommateurs C’est qui le patron ?!, ont fait figure de modèles résistant à la baisse du pouvoir d’achat. 

L’inflation oblige les sociétaires de C’est qui le patron ?! à retravailler sur la « juste rémunération » des producteurs des produits qu’ils conçoivent. Ils consultent assidûment les acteurs des chaînes de production depuis plusieurs mois. Ils doivent en effet respecter un principe de base : le « prix conseillé » inscrit sur le produit en rayon reflète le coût de production. C’est ainsi qu’ils ont procédé récemment à deux revalorisations successives de la brique de lait C’est qui le patron ?!. Et ces revalorisations sont expliquées dans un cadre rouge sur la brique de lait. Sur le premier stand de la marque au Salon de l’agriculture, les sociétaires et producteurs laitiers présents expliquaient que la rémunération des éleveurs, tout comme le respect du cahier des charges, est certifié par Veritas. Les chiffres de ventes données par Nielsen donnent raison à la filière : au cours de la trentaine entre le 19 janvier et le 19 février 2023, juste après la seconde revalorisation, les ventes ont augmenté de 22% par rapport à la trentaine précédente. Le travail de promotion est très largement effectué par les sociétaires et producteurs qui vont à la rencontre des chefs de rayon et font des animations en magasin.

Sur le stand « C’est qui le patron ?! » au Sia : des produits laitiers et l’annonce de 2 nouveaux produits

La brique de lait bio vient compléter l’offre de produits laitiers de « C’est qui le patron ?! ». « C’était une grosse demande des sociétaires et des éleveurs », explique Raphaël, sociétaire de la coopérative de consommateurs. Pour élaborer ce nouveau produit, les sociétaires se sont adressés à leur laiterie partenaire LSDH. Ils ont recours à des éleveurs fournissant celle-ci. Une fiche des produits « C’est qui le patron ?! », distribuée sur le stand montre un bocal de tomate concassée, qui a été lancé récemment. Les critères essentiels de ce nouveau produit sont : tomates de pleine terre française (elles sont cultivées dans le Sud-Est), de culture raisonnée, rémunérées justement, transformées juste après la récolte et sans autre ingrédient. « On cherche un nouveau partenaire pour un poulet entier label Rouge », nous a fait savoir Raphaël, dévoilant un des critères votés en ligne : « liberté totale des poulets ». Les sociétaires au Sia invitaient aussi à voter en ligne sur le site de la marque pour un futur jus d’oranges.

« Opale côtoie les industriels, les distributeurs et les consommateurs »

Le grand stand de l’association Opale de porc label Rouge présentait un autre modèle résilient à travers ses viandes fraîches, salaisons et charcuteries – marques Le Porc de nos villages, Aoste, Socopa, Paysan Gourmand, Petitgas, Rocheblin, Salaisons du Mâconnais, Stephan, Prunier, Mère Lalie, Guyader, Lidl, Cora ou Carrefour. De nombreux produits arborent le logo Bleu-Blanc-Cœur, étant finis à la graine de lin. L’élevage des porcs label Rouge est assuré par 150 producteurs de 5 groupements et coopératives du Grand-Ouest ; l’abattage, la coordination et les ventes par Socopa. « Les éleveurs s’impliquent dans la commercialisation, explique le président d’Opale, François Fournier. Chaque éleveur fournit deux animations par an. Opale côtoie les industriels, les distributeurs et les consommateurs. Ça aide à maintenir la consommation ». Il explique aussi que l’abatteur Socopa guide les producteurs afin de maintenir l’équilibre carcasse ; que le conseil d’administration d’Opale se réunit cinq fois par an. Interrogé sur la formation du prix payé aux éleveurs, le président précise que depuis dix-huit ans, ce prix est corrélé en partie aux coûts de production et lissé par rapport aux cours. Il affirme que le volume de production se maintient malgré la baisse conjoncturelle du pouvoir d’achat et la hausse des coûts. « Notre credo est qu’on ne produit que ce qu’on vend », rappelle-t-il. Un principe reposant sur la transparence et les échanges avec les distributeurs : essentiellement Lidl (à travers un contrat tripartite), Auchan, Carrefour, et aussi Intermarché, E.Leclerc et Costco.

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