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Produits laitiers
En Amérique du Nord, les flux de produits laitiers évoluent

L’évolution rapide des relations commerciales internationales induit un changement des flux de produits laitiers, notamment au Canada, au Mexique et aux États-Unis.

Le nouveau Farm Bill est plus favorable aux éleveurs américains.
© USDA

L’accord économique entre l’UE et le Canada (Ceta) est en vigueur depuis septembre 2017 et il a déjà eu des effets positifs pour les exportateurs européens. Les Canadiens ont acheté en 2018 pour 170 millions d’euros de fromages européens, soit 28 % de plus qu’en 2018, selon l’Idele. L’Italie est même devenue le premier fournisseur de fromages en valeur (68 M€, +29 %), devant les États-Unis. La part de marché en valeur de l’Union européenne (UE) dans les importations canadiennes de fromages est ainsi passée de 59 % en 2017 à 69 % en 2018. L’Idele estime que les volumes vont encore progresser dans les années qui viennent.

Les États-Unis dans la tourmente

La production laitière a progressé l’an dernier aux États-Unis. Mais « la dynamique des exportations s’est enrayée en cours d’année, avec le conflit commercial contre la Chine et le Mexique », a expliqué Benoît Baron de l’Idele, lors de la journée consacrée au marché mondial des produits laitiers, le 5 juin. Grâce à un contexte mondial plus favorable, maintenant que les stocks européens sont vides et avec la sécheresse en Océanie, les États-Unis pourraient se ressaisir au niveau des exportations cette année. Les exportateurs américains se sont attelés à chercher d’autres partenaires que les habituels Mexicains et Chinois qui ont augmenté les droits de douane sur les produits laitiers pour répliquer aux mesures de l’administration de Donald Trump.

En mars, les exportations vers la Chine étaient ainsi moitié moins élevées que l’an dernier, même date, malgré le bond des achats chinois dans leur ensemble. Ils se sont tournés vers le sud-est asiatique (notamment Philippines, Indonésie, Vietnam). L’équivalent d’un jour de la production laitière américaine part chaque mois dans cette région, devenue la deuxième destination des produits américains derrière le Mexique.

Les éleveurs américains pourraient traverser la tourmente de la guerre commerciale sans trop de dommages avec le nouveau Farm Bill. Il se montre très favorable aux petits producteurs laitiers (moins de 250 vaches), grâce à un système d’aides contracycliques sur marges qui garantit un prix du lait basé sur les coûts alimentaires, à 350 €/t actuellement, pour un coût à l’exploitant de 2,90 €/t. 

Le Mexique devient une plaque tournante

Les importations mexicaines ont progressé en 2018 : la croissance de la production est moins dynamique que celle de la consommation. Malgré les tensions entre les deux pays, les États-Unis, avantagés par leur proximité, sont restés le premier fournisseur du pays (70 % du total des importations en valeur, pour 1,4 milliard de dollars, selon l’USDec). Néanmoins, les relations se sont encore tendues autour du fameux mur que souhaite construire Donald Trump. En mars, les achats mexicains de fromages américains ont ainsi chuté de 17 %. Dans l’ensemble, les ventes américaines ont reculé de 6 % en valeur.

Le rôle du Mexique évolue, le pays devient aussi un sas vers l’Amérique du Sud. Il a importé 360 000 t de poudres maigres en 2018, mais en a réexpédié 106 000 t vers le Venezuela.

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