Ce que Maille a répondu à la « cheapflation » dénoncée par Foodwatch
Enquêtant sur la réduction de qualité des produits, FoodSwatch France a eu des réponses, dont celle de Maille au sujet de sa mayonnaise.
Enquêtant sur la réduction de qualité des produits, FoodSwatch France a eu des réponses, dont celle de Maille au sujet de sa mayonnaise.
L’émission Grand Format sur France 2 ce mardi soir portait sur l’inflation dans l’alimentaire. L’antenne française Foodwatch y avait travaillé pour dénoncer la « cheapflation », une pratique consistant selon l’organisation internationale à diminuer discrètement la qualité d’un produit afin de réduire son coût de production. Foodwatch a donné trois produits en exemple dans l’émission (du surimi Fleury Michon, du poulet pané Volaé d’Intermarché et du poisson pané Findus) et donne sur son site internet quelques réponses de marques.
Parmi les marques ayant répondu à Foodwatch : Maille, au sujet d'une mayonnaise, dont la réponse voulue « exhaustive » date du 2 février 2024. La marque admet avoir diminué la proportion de jaune d’œuf et retiré la mention « œufs de poules élevées en plein air » en invoquant les effets de la grippe aviaire sur l’approvisionnement en œufs.
Jaune d’œuf français
Un changement de recette sans impact sur la qualité : « Les nouveaux jaunes d'œufs, français, utilisés dans la recette permettant d'obtenir une texture plus ferme avec une quantité moindre, nous avons dû rééquilibrer la quantité utilisée ainsi que la quantité d'huile afin de continuer à obtenir la texture et le goût que les consommateurs aiment. » Maille insiste sur l’origine du jaune d’œuf : « Maille a choisi un approvisionnement en œufs 100% français, provenant de ses fournisseurs habituels ».
Lire aussi : Œufs : un marché très hétérogène, légère baisse des prix
« Cette situation est amenée à évoluer en fonction de la situation sanitaire, qui pour le moment ne permet pas de se prononcer sur un retour à court terme à l’élevage des poules en plein air », conclut le courrier de Maille.
Grippe aviaire et changements de recettes
La raréfaction de l’offre en œufs et viandes de volailles, causée par la grippe aviaire, avait conduit la DGCCRF à autoriser des changements de recettes en août 2022, sans changement sur l’étiquette pendant trois mois au maximum. La condition était de rendre visible une information en cas de dégradation de la qualité ou de non-respect d’un libellé, comme « poules élevées en plein air ».