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Aviculture : « Il nous faut réinvestir environ 2,3 milliards d’euros »

La Confédération française de l’aviculture tenait son assemblée générale le 17 octobre. Nous avons interrogé Jean-Michel Schaeffer, son président, deux jours avant.

Jean-Michel Schaeffer préside la CFA et l'interprofession de la volaille de chair (Anvol).
© DR

Les Marchés Hebdo : La loi Agriculture et Alimentation adoptée ; une interprofession fondée pour la volaille de chair ; un plan de filière tracé : ces trois actualités font-elles prendre un tournant à la filière ?

Jean-Michel Schaeffer : Oui, nous allons mettre en pratique des idées qui avaient été portées à notre précédente assemblée générale. La nouvelle AG est plus démonstrative et opérationnelle. Notre interprofession intègre les metteurs en marché, elle discute des indicateurs pour envoyer des messages au terrain. L’État et nos partenaires doivent de leur côté considérer que les éleveurs ont besoin de renouveler les bâtiments pour répondre aux besoins sociétaux et être compétitifs. Nos bâtiments sont parmi les plus anciens d’Europe. Il nous faut réinvestir à hauteur d’environ 2,3 milliards d’euros. Le thème de la table ronde de cette AG, « comment créer de la valeur ajoutée et sécuriser un revenu par l’innovation », interroge sur les orientations à prendre. Il invite chacun à prendre ses responsabilités. Ces efforts seront vains si on continue à avoir des trous dans les barrières à l’importation.

Nos bâtiments sont parmi les plus anciens d’Europe

LMH : L’interprofession volaille de chair, Anvol, que vous présidez, travaille sur les indicateurs de marché. Quels sont-ils ?

J.-M. S. : Anvol travaille sur l’indice du coût de l’aliment, particulièrement important dans la volaille, et sur les prix de l’Itavi. Nous avons aussi une réflexion sur le suivi du coût de l’énergie et de la construction des bâtiments. D’année en année, les bâtiments sont plus onéreux. D’un autre côté, ils intègrent des technologies numériques, ils sont plus économes en énergie. Le plus important pour nos partenaires de l’aval est de disposer de chiffres objectifs.

LMH : Que savez-vous de l’ordonnance sur les promotions à venir, et qu’en pensez-vous ?

J.-M. S. : La limite en valeur des promotions, de l’ordre de 34 %, ne nous fait pas peur. Mais nous avons des interrogations sur le montant en volume, qui pourrait être de 25 %. Il nous semble trop faible pour écouler les cuisses ou les ailes, des pièces qui se consomment moins facilement que les filets. Il faudrait au moins qu’on le calcule sur un an de chiffre d’affaires d’un industriel avec un distributeur.

Propos recueillis par Sylvie Carriat

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