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Capsule temporelle : quels sont les engagements des IAA pour l’alimentation de 2033 ?

Pour nourrir demain a encapsulé les idées de cent marques alimentaires qui ont décrit leur vision de l’alimentation en 2033 et détaillé les actions qu’elles mettront en place pour y arriver.

Avec son opération intitulée la « capsule temporelle », Pour nourrir demain a souhaité mettre au défi les sociétés agroalimentaires en les incitant à se projeter dans les dix prochaines années et à indiquer comment ils voyaient l’univers alimentaire de 2033. Le concept ayant très bien fonctionné auprès des vingt collaborateurs historiques de Pour nourrir demain, la société, âgée de 4 ans, a décidé d’étendre sa démarche à cent entreprises de l’agroalimentaire. Là encore, la démarche a eu du succès.

Tous les acteurs volontaires ont ainsi encapsulé leurs idées, le mardi 21 mars 2023, sur l'évolution possible des systèmes alimentaires et les axes qu’ils s’apprêtaient à déployer. « Avec toutes ces crises successives ces dernières années, certains nous avaient remonté une baisse de motivation de leurs collaborateurs qui voient bien que les commerciaux vivent un enfer, que les RH peinent à recruter… Cette démarche permet ainsi à tout le monde de sortir la tête du quotidien, de se projeter dans le futur », explique Sylvain Zaffaroni, cofondateur de Pour nourrir demain.

À partir de janvier 2024, deux éléments par trimestre seront dévoilés. Les entreprises concernées devront ainsi constater en quoi leur vision était exacte ou non et où elles en sont de leur feuille de route pour contribuer à cette vision imaginée en 2023. « Cette prise de parole se fera en toute bienveillance lors d’événements que nous organiserons pour chaque ouverture », planifie Sylvain Zaffaroni. Les dernières capsules seront ouvertes en 2032.

Cette prise de recul de la part de certaines entreprises a permis à certains de renforcer ou même de définir une stratégie RSE. C’était notamment le cas de la marque de pâtes Panzani, mais aussi de la marque de spécialités laitières Maison Collet. « L’exercice était passionnant et a nécessité l’engagement de la part de nos équipes et une belle adhésion entre les services mobilisés », résume Jean-Marc Bigot, directeur général adjoint de Jacquet Brossard.

Transparence et alimentation saine

Les vingt collaborateurs historiques de Pour nourrir demain ont tous donné un avant-goût du contenu de leur capsule. Deux thématiques ont fait l’unanimité auprès de ces entreprises : la transparence et une alimentation plus saine.

« Expliquer notre activité industrielle », Jérémy Zeller, directeur marketing de la Maison Collet

« Il faut montrer ce qu’il se cache derrière l’étiquette des produits. Si notre rêve est de rapprocher le consommateur de l’amont agricole, nous devons également lui ouvrir les portes de nos usines de transformation », indique Alice Finaz de Villaine, directrice marketing de Carte noire. « Nous voulons expliquer qui nous sommes au consommateur et communiquer sur beaucoup de sujets : notre activité industrielle qui doit être la plus écologique possible, nos partenariats avec les éleveurs en amont et expliquer les compositions de nos produits », complète Jérémy Zeller, directeur marketing de la Maison Collet.

Beaucoup ont parlé de l’éducation alimentaire auprès des enfants et de leur sensibilisation au bien-manger, à l’anti-gaspillage et au bien-être animal. Les entreprises voient des produits alimentaires plus sains, avec toujours moins d’additifs, mais surtout une alimentation personnalisée et sur mesure. « Nous aurions besoin de l’intelligence artificielle au service de la santé, pour nous aider dans les innovations futures », estime Jean-Marc Bigot.

« Demain, nous voulons travailler le collaboratif et la mutualisation avec nos partenaires amont et aval, mais aussi avec d’autres industriels », ajoute-t-il. L’amélioration de la rémunération des agriculteurs, la valorisation des coproduits et le passage aux emballages entièrement recyclables ont également été évoqués par plusieurs entreprises.

De nouvelles filières adaptées au changement climatique

La thématique de la relocalisation a été abordée par les représentants de plusieurs marques déjà engagées. « Nous avons relocalisé notre filière haricots rouges et le communiquons au consommateur. Nous poursuivons notre combat pour la souveraineté alimentaire », se réjouit Silvia Rama, chef de produit marketing de d’aucy. De son côté, Arterris mène plusieurs projets pour renforcer ses approvisionnements français, tout en composant avec le changement climatique. « Nous renforçons nos filières blé dur, blé tendre et riz de Camargue IGP que nous voulons davantage faire connaître », détaille Leïla Veillon, directrice de la communication et du marketing de la coopérative. Elle réfléchit à s’orienter à l’avenir vers de nouvelles productions moins gourmandes en eau, mouvement qu’elle a entamé avec son entrée au capital de La Compagnie des amandes. « Nous menons un projet sur le sorgho, car sa culture demande moins d’eau. Il n’est utilisé qu’en farine animale et nous cherchons à l’introduire dans l’alimentation humaine sous forme de farine », ajoute-t-elle.

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