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PAI
Tendance végétale : « On n’est pas près d’abandonner la viande »

Conférencière pour le Club des produits alimentaires intermédiaires au CFIA, Sophie de Reynal recommande avant tout la cohérence dans les choix de formulation.

Sophie de Reynal, directrice marketing de Nutrimarketing. © Nutrimarketing
Sophie de Reynal, directrice marketing de Nutrimarketing.
© Nutrimarketing

Les Marches Hebdo : Le clean label, qui est une des sessions de présentation que propose le club PAI au CFIA, reste-t-il un facteur de différenciation ou devient-il une norme ?

Sophie de Reynal : Il y a forcément des produits qui ne peuvent pas se passer de certains additifs. Mais tous ceux qui le peuvent vont le faire. Au-delà de la suppression, on va chercher les ingrédients les plus simples et avoir une démarche presque jusqu’au-boutiste concernant non seulement des recettes, mais aussi l’emballage, les émissions de carbone, le bien-être animal.

LMH : La Fédération des industriels de la charcuterie pourrait obtenir en justice que l’application Yuka rectifie sa présentation des nitrates et nitrites dans les charcuteries. Les nitrites sont-ils déjà en voie d’être bannis ?

S. R. : Aujourd’hui, les nitrites sont pointés du doigt, bien qu’on n’ait pas encore trouvé la solution miracle pour les remplacer. Demain, quels autres additifs ? Pour autant, le fait est que les critiques font progresser.

LMH : L’ère végétale est un autre thème. Vous mettez en avant les superaliments issus du monde végétal. Ils sont peut-être un peu chers et peuvent venir de loin !

S. R. : Les plats végétaux n’appartiennent pas tous à la « superfood ». Il y a tous les plats à base de légumineuses, comme les lentilles et les pois. Il y a en ce moment un consensus sur le fait que l’alimentation végétale est meilleure pour la planète et la santé. Néanmoins, un steak qui ressemble à de la viande nécessite pas mal d’ingrédients. Les vrais végétariens vont prendre un plat à base de lentilles. On n’est pas près d’abandonner la viande. On l’a vu pendant la pandémie. Le prix limite certainement la consommation. En tout cas, la tendance au végétal pousse les filières viande à se réinventer. Les industriels de la viande ne sont pas restés sur leurs acquis pendant la pandémie. Je suis impressionnée de voir comme toute la chaîne alimentaire s’est adaptée.

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