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Volaille : les marges sous la loupe du rapport OFPM 2025

Le dernier rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), publié par FranceAgriMer, dresse un état des lieux des marges pour la filière volaille de chair. Autant les marges nettes progressent pour les entreprises, mais l’évolution des marges brutes est plus contrastée au sein de la filière.

« Les entreprises de transformation de poulet de chair sont les seules en croissance sur leur résultat courant avant impôt en 2023 » indique Sophie Devienne, présidente de l’OFPM, lors de la conférence de presse de ce 9 juillet à Paris.

Les entreprises de transformation de poulet de chair sont les seules en croissance sur leur résultat courant avant impôt en 2023

Le résultat courant avant impôt des entreprises d’abattage et de découpe de volaille de 2023 représentait 3,7 % du chiffre d’affaires, soit une hausse de 0,5 point en un an. C’est le plus fort résultat courant avant impôt depuis 2017, malgré la hausse des frais de personnel, mais dans un contexte de baisse des taxes et impôt. Le chiffre d’affaires décroit néanmoins de 5 % après une période de hausse continue.

« Les marges nettes sont plus importantes en 2023 pour la filière poulet de chair, que sur les cinq dernières années, malgré les effets de l’inflation et de l’influenza aviaire. » fait observer la présidente de l’OFPM.

Lire aussi : OFPM : À quoi sert l’Observatoire de la formation des prix et des marges et comment travaille-t-il ? 

Un bilan contrasté en 2024

L’an dernier, les abattages de poulets étaient à leur plus haut niveau depuis les années 2000. Ils ont augmenté grâce à une forte demande des consommateurs. Les achats de viande de poulet à domicile, tous circuits confondus, ont progressé de 3,5 %, portés par une baisse des prix moyens de 4 %, ce qui a favorisé la hausse de la consommation. Les ventes de découpes de poulets ont augmenté de 4 %, grâce à la forte demande en escalopes (+ 6 %).

Lire aussi : Prix et marges des produits alimentaires : que dit l’observatoire 2025 pour les produits animaux ? 

Dans l’ensemble pour le poulet de chair, les coûts de la matière première dans la décomposition du prix au détail sont en diminution en 2024 après avoir progressé en 2023. Une baisse permise par une réduction des prix de l’aliment, correspondant à 65 % des coûts de production. Malgré cela, l’évolution des marges brutes est contrastée, selon le type de pièces de poulet et le maillon de décomposition du prix étudié dans le rapport.

Des marges en hausse pour l’escalope sur tous les maillons

L’escalope est la pièce de volaille la plus achetée en 2024. Cette partie représente 17,5 % des ventes de volailles et près de 24 % des ventes de poulet (hors charcuteries et abats). Selon l’OFPM, Les marges brutes des GMS et des transformateurs sont respectivement en hausse de 14 % et de 3% entre 2023 et 2024, et s’établissent à 2,85 € par kilo et 3,78 € par kilo. Ces niveaux sont les plus élevés enregistrés depuis 2015. Cette hausse est notamment portée par une baisse des coûts à l’entrée abattoir, tombés à 3,82 €/kg de carcasse (-14 % sur un an).

Le filet de poulet, un produit d’appel pour la GMS

« Le filet de poulet est considéré comme un produit d’appel en grande distribution » indique la présidente de l’OFPM. Ce produit de découpe est en proie à des marges élevées par des distributeurs, afin de compenser les faibles marges, voire les pertes, sur d'autres rayons comme la boulangerie. Une stratégie comparable à celle observée sur les produits de charcuterie selon Christian Lambert, la présidente de la Fict.

Le filet de poulet est considéré comme un produit d’appel en grande distribution

Les marges brutes des cuisses à la baisse en GMS

Le segment des cuisses montre moins de dynamisme, les achats sont restés stables l’an dernier. Le prix au détail a reculé de 6 %, pour s’établir à 4,73 €/kg. La marge brute des distributeurs a reculé de 7 %, celle des industriels a progressé au contraire de 7 %.

Lire aussi : Label rouge : pourquoi le prix du filet de poulet ne baisse pas ? 

Des marges industrielles en repli pour le poulet PAC Label Rouge

La consommation en poulet entier prêt-à-cuire Label Rouge est en perte de vitesse depuis plusieurs années. En 2024, les ventes ont reculé de 3 %. Le prix au détail du poulet PAC label rouge est en baisse de 6 %, à 6,46 € par kilo, avec un coût entrée abattoir de 2,87 € en baisse de 7%. La marge brute des GMS est en hausse de 7 %. En revanche, la marge brute industrielle est en baisse de 20%. Ces deux maillons dégagent désormais une marge identique de 1,63 €/kg.

 

 

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