Aller au contenu principal

Origine, volaille : la restauration commerciale indépendante est peu soucieuse de l’étiquetage

L’obligation récente d’afficher l’origine des viandes, dont celle des volailles, achetées crues n’est pas encore appliquée dans la restauration commerciale non chaînée. Observations et perspectives.

Dans une petite ville de Seine-et-Marne, l'origine des viandes est indiquée, sauf pour le poulet.
Dans une petite ville de Seine-et-Marne, l'origine des viandes est indiquée, sauf pour le poulet.
© S. C.

« Non, pas au courant », répond l’employé du restaurant à qui l’on signale qu’il est désormais obligatoire d’afficher le pays d’origine des viandes de volaille achetées crues. C’est un des nombreux établissements du vieux Nice. Dans le restaurant voisin, l’origine du bœuf (français) est inscrite sur une feuille épinglée au mur. Dans le restaurant suivant, aucune indication, ni au mur ni dans les menus. Le patron, à qui l’on demande s’il est gêné de fournir à ses clients l’information, répond : « Ça ne nous embête pas mais on ne le fait pas ; les clients ne demandent pas. » Il consent à présenter un document. Le poulet vient d’Italie. En effet, la frontière n’est pas loin, et l’on apprendra plus tard que nombre de restaurateurs du quartier se fournissent auprès d’un boucher niçois, dont le poulet est italien. Dans un établissement de spécialités niçoises au contraire, tout est clairement écrit à la craie sur un tableau visible de la clientèle : les allergènes et l’origine des viandes, dont le lapin (de France). Le jeune serveur se dit au courant de la réglementation, mais il assure que la clientèle ne s’intéresse pas à l’origine des viandes. Dans un autre restaurant pittoresque, une ardoise indique « Bœuf : Allemagne ; Poulet : Italie ». « L’essentiel est que ça soit bon », commente le responsable du lieu.

L’obligation d’indiquer en restauration l’origine des viandes achetées crues de toutes espèces (en plus du bœuf) est en vigueur depuis mars 2022. L’Association de promotion de la volaille française constate que l’affichage est peu répandu dans la restauration commerciale, en particulier indépendante. Aussi prévoit-elle de lancer un plan d’information et de communication en 2023, qui viserait aussi à promouvoir le logo Volaille française.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio