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Les 7 demandes d’Interbev pour sauver la filière bovine française

Alors que le Sommet de l’élevage ouvre ses portes, l’interprofession bétail & viande interpelle le gouvernement et attend l’annonce d’un plan de souveraineté.

élevage herbager français
Interbev défend les atouts de l’élevage herbager français.
© Virginie Pinson

Les professionnels de la filière Bétail et Viande demandent de nouveau au Gouvernement de s’engager dans un plan souveraineté pour un élevage et une viande bovine durables. La filière viande avait été reçue en juin par le gouvernement, après les polémiques sur Bruno Le Maire et les escalopes végétales, et, surtout, le rapport de la Cour des Comptes. Un plan avait été promis. Interbev prend les devants et énonce sept points majeurs.

Une juste rémunération à tous les maillons de la filière, notamment les éleveurs

Interbev soutient notamment le développement de la contractualisation, comme outil sécurisant « pour le secteur bancaire afin de mieux accompagner les investisseurs dans un projet d’installation ou de modernisation de l’outil de production ». L’Etat est appelé à sensibiliser les banques à financer les investissements en élevage bovin.

De la Viande Française en restauration publique

Seulement 45 % des achats de viande de la restauration collective était d’origine française en 2021, rapporte Interbev, qui demande de revaloriser les budgets consacrés à l’alimentation. Le gouvernement a déjà annoncé, dans le projet de loi de finances, que l’enveloppe dédiée au programme «Mieux manger pour tous» passerait ainsi de 60 M€ à 70 M€ en 2024.

Une proposition de loi contre la viande importée à la cantine

A noter, Le député LFI de Haute-Vienne Damien Maudet présentera jeudi au Sommet de l’élevage sa proposition visant à interdire la viande importée dans la restauration collective. Une proposition qui veut répondre à la possible conclusion d’un accord commercial avec le Mercosur et les risques qui s’en suivront pour la filière française.

Reconnaître la durabilité de l’élevage français.

Interbev s’inscrit contre la méthode actuelle de calcul de l’affichage environnemental, qui « qui favorise mécaniquement les systèmes de production les plus intensifs ». L’interprofession insiste sur la nécessité de prendre en compte les externalités positives liées à l’élevage, et d’accélérer la recherche scientifique.

Arrêter les importations de viande

L’interprofession s’inquiète, à juste titre, des accords de libre-échange en cours de négociation et exige que les produits importés répondent aux mêmes normes que les produits européens (clause miroir).

Investir dans la transition numérique

La filière demande le soutien de l’état pour les investissements dans la transition numérique de l’élevage bovin (renouvellement de la Base de Données Nationales d’Identification, dématérialisation des passeports et documents sanitaires des bovins, généralisation des boucles d’identification électroniques).

Communication positive

Là encore, c’est un soutien financier qui est attendu afin de communiquer positivement sur les atouts de l’élevage herbager français.

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