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Cotations
Le commerce de la viande bovine jugé très mauvais

Certains opérateurs de l’abattage-découpe jugeaient l’ambiance commerciale mauvaise pour la viande bovine en ce mois de janvier. Un ressenti confirmé par les chiffres des panels. De quoi voir le marché des gros bovins ralentir.

© SK

Des commandes mauvaises, que ce soit à l’export, vers la restauration ou vers la distribution, voilà le ressenti des opérateurs de l’abattage découpe cette semaine. Il fait dire que la fin janvier n’est jamais favorable à la viande bovine, entre fin de mois, soldes et promotions sur le porc qui ont vidé les portes-monnaies. Pour autant, l’année semble particulièrement mauvaise. Un ressenti qui semble corroboré par les données Iri relayées par Interbev. Certes, les ménages dépensent davantage pour la viande. En semaine 2, leurs achats dépassaient de 4,9 % leur niveau de l’an dernier, en valeur. Mais comme cette hausse est inférieure à l’inflation, les volumes ont logiquement dû reculer. Pour le haché de bœuf frais, même tendance (+10 % en valeur alors que l’inflation est estimée à +25 % environ). L’Idele rapporte que selon Iri, les ventes ont reculé en volume de 8 % sur un an sur septembre/novembre. Il semble néanmoins que les achats de haché de bœuf surgelé résistent (+30 % des achats en valeur pour une inflation du même ordre).

Le retour à des températures hivernales bien de saison a néanmoins contribué à relancer légèrement la consommation des pièces à bouillir et braiser qui avaient souffert du redoux.

Une consommation ralentie partout en Europe

Si les opérateurs se plaignent aussi d’une mauvaise demande export, c’est que l’inflation plombe la consommation de viande bovine partout chez nos voisins. En Allemagne, les analystes d’Ami pointent que « entre janvier et novembre 2022, la demande de viande de bœuf a baissé très nettement de 19,9 % », par rapport à une bonne année 2021.

Un commerce des gros bovins très calme

Dans ce contexte où l’aval est peu demandeur, le marché des gros bovins est atone. Certains acheteurs font pression sur les prix, pour toutes les catégories. Néanmoins la faiblesse de l’offre va probablement limiter la baisse des tarifs. Pour les éleveurs, la situation demeure compliquée puisque même si les prix sont à des niveaux historiquement élevés, ils ne sont toujours pas suffisants pour l’amont. Selon les indicateurs de coûts de production publiés par la FNB mis à jour avec les coûts de novembre, il manque encore aux cotations entrée abattoir 42 centimes/kg pour les JB U- et 66 centimes/kg pour les vaches viande R.

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