Aller au contenu principal

L'Allemagne a perdu 2 millions de porcs en un an ! 

Le cheptel de porcs en Allemagne poursuit sa baisse, décryptage.

© pixabay

Au dernier recensement de début novembre 2022, 21,3 millions de porcs étaient élevés en Allemagne. Entre le 3 mai et le 3 novembre 2022, le cheptel de porc allemand s'est replié de 4,5 % (-1,01 million de porc) selon Destatis. Il s’agit de la quatrième baisse significative et consécutive depuis l’enquête du 3 novembre 2020. Autres chiffres marquants, par rapport au 3 novembre 2021, l’effectif porcin a diminué de 10,2 % (2,43 millions de porcs) et en deux ans de 18,2 % (4,74 millions de porcs).   

Même tendance en porcelets et truies de reproduction  

Le nombre de porcelets et de truies de reproduction a également diminué de manière significative (-6,6 %) en six mois (mai 2022 et 3 novembre 2022). L’Allemagne comptait en novembre 6,4 millions de porcelets et un peu moins de 1,4 million de truies.   

Moins d’élevage de porcs  

Même constat pour le nombre d’exploitations porcines. Il a également continué de fléchir en six mois (-5,2 %). Par ailleurs, le pays comptait 16 900 exploitations porcines au 3 novembre 2022. En deux ans, le nombre d'exploitations a chuté de 17,1 % (3 500 exploitations).   

L'élevage porcin pénalisé par la pression sociétale et les coûts de production 

Pour Destatis, cette tendance s’explique en partie par la forte augmentation des coûts de production et de l’énergie. Selon Christine Roguet, experte sur les problématiques d'acceptabilité sociétale et sur l'économie des exploitations d'élevage (Ifip), d’autres facteurs expliquent ce déclin. Premièrement, la pression sociétale et politique à l’égard des éleveurs de porc notamment depuis 2012 (programmes gouvernementaux, cahiers de charge bien-être animal et les durcissements réglementaires comme l’interdiction des cages en maternité) a été « fatale pour les éleveurs ». Nombreux sont ceux qui ont renoncé à leur activité. Deuxièmement, la situation sanitaire (covid-19, peste porcine africaine) et économique (hausse des coûts de production) ont également été des freins au maintien de l’activité.   

Une filière anciennement dynamique  

Christine Roguet rappelle qu'avant ce déclin, la filière porcine allemande avait connu des « années de grandeur ». Le nombre de porcs abattus avait augmenté de 30 % entre 2000 et 2010 « sur fond de dumping fiscal (TVA), social (travailleurs détachées) et environnemental (directive Nitrates) ».  

Les plus lus

SIA 2023 : les consommateurs de plus en plus défiants vis-à-vis des produits biologiques
Dans le cadre du salon de l’Agriculture, l’Agence bio a alerté sur la défiance croissante des consommateurs envers le label…
SIA 2023 : Les trois volets du plan de soutien à l’agroalimentaire et les réactions des professionnels
Ce 3 mars, les ministres Marc Fesneau et Roland Lescure réunissaient le comité stratégique de l’agroalimentaire dans le cadre du…
Le bio en Europe : 10 ans de croissance, en infographie
Comment a évolué l'agriculture bio dans l'Union européenne ces dix dernières années ? Quelle est la part des surfaces bio dans…
Il lance une collecte pour envoyer du pâté Henaff aux marins ukrainiens
Grand succès pour une collecte participative insolite : envoyer les petites boîtes jaune et bleu de pâté breton en Ukraine.
Eureden : plus de visibilité en lait et viande bovine
Ce jeudi 23 mars les sections Lait et Viande bovine de la coopérative Eureden ont constaté des baisses de production et ouvert…
Lait : pourquoi la Rabobank est prudente dans ses prévisions
Les analystes de la banque néerlandaises revoient à la baisse leurs prévisions pour la croissance mondiale de la collecte…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio