Export : « ne pas avoir peur de se regrouper en missions collectives »

Les Marchés Hebdo : En quoi est-ce important pour les entreprises agroalimentaires de présenter une offre groupée aux acheteurs étrangers ?
Catherine Chavrier : Généralement un importateur ou un acheteur étranger n’est pas à la recherche d’un seul produit, mais plutôt d’une gamme de caractère français. Les entreprises agroalimentaires ne doivent pas avoir peur de se regrouper en missions collectives pour faire une offre globale. Même si certaines ne sont pas retenues par l’acheteur, nos entreprises ont tout à gagner à faire preuve de solidarité économique.
LMH : Par quels moyens peuvent-elles jouer plus collectivement ?
C. C. : Elles peuvent par exemple prendre un stand commun sur un salon ou partager un salarié ou des bureaux dans le pays où elles veulent se renforcer, comme le font très bien certaines ETI. Il est aussi très important que nous réussissions à présenter, au niveau national, une offre complète de ce que nos entreprises proposent pour répondre à certains projets particulièrement demandés par les pays émergents, comme le fait de monter toute une filière de l’amont à l’aval. La France sait très bien le faire dans certains secteurs comme l’ingénierie du transport ou l’aéronautique. L’agroalimentaire est au moins aussi stratégique si on se réfère à l’enjeu mondial de l’alimentation, toujours d’actualité.