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« En réalité, les Français consomment toujours autant de viande »

La viande vendue au rayon libre-service fait partie des produits les plus en croissance sur ces dernières années, selon NielsenIQ, dont le directeur Insights nous rappelle que la consommation de viande reste incontournable dans les habitudes des Français.

rayon viande en gms
Le nombre d'unités de consommation vendues a fortement augmenté au rayon viande en 10 ans
© Virginie Pinson

La catégorie des viandes est la quatrième la plus en croissance depuis 2016, au sein des produits alimentaires (hors boissons), en volume, selon les calculs de Nielsen IQ qui se base sur les achats en grandes et moyennes surfaces, supérettes, hard discount et drive.

Infographie nielsenIQ

Hausse des volumes de viande en 10 ans

Il y a eu ainsi 175 millions d’unités de consommation de viande vendues en libre-service en plus sur les sept premiers mois de 2025 que sur la même période de 2016. 

« Il y a un paradoxe entre ce que déclarent les consommateurs, leur volonté de diminuer leur consommation de viande, pour leur santé ou la planète, et la réalité »

 « Il y a un paradoxe entre ce que déclarent les consommateurs, leur volonté de diminuer leur consommation de viande, pour leur santé ou la planète, et la réalité » pointe Nicolas Léger, directeur Customer Insights de NielsenIQ. « Certes, quelques consommateurs jeunes et urbains diminuent leur consommation, mais le reste de la France ne fait pas évoluer ses habitudes » nuance le spécialiste, estimant « si 30 % des Français déclarent vouloir consommer moins de viande, dans les faits, c’est moins de 5 % qui le font ». Et de conclure, « il n’y a que chez les moins de 35 ans que les achats évoluent, mais les familles avec enfants et les seniors continuent de consommer de la viande ».

Lire aussi : Consommation alimentaire : les volumes reprennent, ce qu’il faut retenir du premier semestre

Les moteurs de la croissance de la consommation de viande

Ces volumes comptabilisés par Nielsen incluent toutes les viandes, rouge et blanche. « Un de moteurs de cette hausse sur la décennie en cours est la hausse de la population », précise Nicolas Léger, une hausse qui s’est arrêtée depuis la fin de la crise sanitaire. 

« Le sandwich le plus vendu en France reste le jambon emmental, alors que l’offre veggie est très limitée » 

On peut aussi noter que si la viande est quatrième, elle se retrouve aussi en ingrédients de beaucoup de produits eux aussi dynamiques : les produits apéritifs (deuxième au classement), les plats cuisinés traiteur (troisième), mais aussi les sandwichs (douzième). « Le sandwich le plus vendu en France reste le jambon emmental, alors que l’offre veggie est très limitée » ajoute l’expert. La charcuterie est la quinzième catégorie alimentaire la plus en croissance sur dix ans. 

Lire aussi : Halal : des ventes en GMS en croissance de 15 % en deux ans

Un tassement à cause de l’inflation

« La viande est en bonne place sur la décennie, mais à cause de l’inflation, il y a eu un tassement ces deux ou trois dernières années. Les œufs en tirent parti avec une forte hausse en revanche. Les produits végétariens ont retrouvé une tendance plus positive cette année, mais les volumes demeurent limités », conclut Nicolas Léger. 

Lire aussi : Moins de famille, plus de petits foyers, comment l’industrie alimentaire s’adapte à la démographie

Selon les dernières données transmises par NielsenIQ, sur les huit premiers mois de 2025, la tendance est toujours positive pour la catégiorie : + 3 % par rapport à la même période de 2024. Les catégories les plus toniques, en volume, sont le porc frais (+5,3 %), la viane hachée (+4,9 %) et le poulet (+3,9 %). Dinde (-1,6 %) et viande de boeuf piécées reculent néanmoins (-6,4 %).

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