EGAlim : pas de changement réglementaire avant les négociations commerciales
À la veille du discours d’Emmanuel Macron à Rungis, les équipes du Président de la République et du ministre de l’Agriculture ont réuni la presse ce matin pour dresser un premier point d’étape des États Généraux de l’Alimentation. Un « temps fort » pour le président, qui tient à s’exprimer avant le début des négociations commerciales et en plein passage de relais entre le chantier 1 sur la création et répartition de la valeur et le chantier 2 sur une alimentation saine, sûre et durable. Les porte-parole ont listé, ateliers par ateliers, les principaux axes qui sont remontés des discussions, certains déjà largement médiatisés et d’autres plus confidentiels. Ils ont fait part par exemple de l’attente d’une nouvelle gouvernance de la politique alimentaire, l’explicitation du droit de la concurrence national et européen, le souhait d’avoir un meilleur accompagnement à l’export ou encore le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions, un point qui fait consensus chez la majorité des parties prenantes, insiste-t-on au gouvernement. « Des aménagements réglementaires et législatifs seront faits », assure l’entourage du président et du ministre, « au plus vite », ajoute-t-on, mais le calendrier sera trop court pour engager des modifications du code du Commerce et du code rural avant les prochaines négociations commerciales. « Les acteurs se disent prêts à aborder ces négociations dans la philosophie des États Généraux de l’Alimentation », rapportent les équipes, qui encouragent une construction du prix de l’amont vers l’aval, pour prendre en compte les coûts de production. Si le relèvement du SRP sur les produits alimentaires uniquement est envisageable, ses modalités ne sont pas encore définies. En attendant, le président va demander à chaque filière de travailler sur des objectifs communs et chiffrés d’amélioration et de renforcement territorial. Ces plans d’action devront être présentés avant la fin décembre.