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Des associations veulent « rendre impossibles les marges excessives sur les produits alimentaires »

Dans une lettre ouverte au président de la République, 4 associations remettent sur la table l’encadrement des marges de l’agroalimentaire.

ticket de caisse
4 associations dénoncent la hausse des marges des industriels de l'agroaliemntaire et de la grande distribution, responsable d'une partie de l'inflation
© Virginie Pinson

C’est le 29 novembre qu’elle a été envoyée, la lettre ouverte au président Emmanuel Macron signée de Familles Rurales, Foodwatch, UFC-Que Choisir et CLCV sur l’inflation alimentaire.

 

 

Les quatre associations pointent le niveau élevé de l’inflation, et l’aggravation de la précarité alimentaire, « près d’un Français sur trois (29 %) déclare devoir sauter un repas par manque d’argent ». Dans ce contexte, elles exigent :

  • L’obligation de transparence totale et immédiate sur les marges nettes par produits réalisées par les géants de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution ;
  • Des mesures concrètes pour rendre impossibles les marges excessives sur les produits alimentaires essentiels, sains et durables, tant par les industriels que par la grande distribution - à commencer par ceux recommandés par le Programme National Nutrition Santé (PNNS), comme les produits bruts, les fruits et légumes, les légumineuses et les produits céréaliers, notamment issus de culture bio ;
  • La suppression de la marge minimale garantie de 10 % pour la grande distribution (Seuil de Revente à Perte). 

    Une transparence des prix et des marges à tous les maillons

Ci ce dernier point est approuvé par certains acteurs de la grande distribution, notamment Michel-Edouard Leclerc qui le claironne depuis des semaines, les autres sont plus contestés. Ainsi hier, si l’Ania se disait partisane de la totale transparence, son président Jean-Philippe André nuançait « Mais si on la réclame pour les industriels, il faut aussi qu’elle concerne toute la filière, des agriculteurs aux distributeurs ».

 

 

« Du côté des industriels de l’agroalimentaire, ce qu’on voit ce sont des marges historiques, qui sont passées de 28 % fin 2021 à plus de 48 % au deuxième trimestre 2023. Clairement, ce n’est pas la crise » assène la Directrice générale de foodwatch France, Karine Jacquemart, qui dénonce aussi l’augmentation des marges de la grande distribution sur les produits essentiels que sont les fruits et légumes, les produits laitiers et les pâtes. Un chiffre de 48 % vivement contesté par Jérôme Foucault de l'Adepale. «Cette étude a pris en compte les industriels, mais aussi tous les métiers de bouche, artisans et commerçants qui font de l’alimentaire. Au niveau de nos adhérents, les plus performants affichent plutôt une marge de 4 à 5%. Imaginez pour les autres ! »

Lire aussi : Prix et marges des produits alimentaires : que dit l'observatoire 2023 ?

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