Aller au contenu principal

Approvisionnement
Alimentation animale : vers un raccourcissement des gammes ?

Le plan de continuité de la nutrition animale passe, en cas de la raréfaction de ses approvisionnements (prévisible à court terme), par le raccourcissement de ses gammes : elle a donc besoin de souplesse transitoire dans les cahiers des charges.

Alimentation des porcs

Le manque de fluidité des marchés internationaux de protéines végétales et les tensions sur la production nationale d’huiles et de biocarburants en raison de l’arrêt de certaines usines maintiennent la pression sur les acheteurs de la nutrition animale. En sus des arrêts et des pannes vécues dans les usines Saipol (Rouen et Bordeaux notamment), la fermeture de Valtris, l’éthanolerie de Champlor, vendredi 20 mars inquiète : est-ce vraiment par manque de personnel compétent pour faire tourner une usine seveso comme l’indique le courrier adressé aux clients, ou plutôt car il est impossible de dégager l’huile dans un marché atone des biocarburants ? Dans les deux cas, cela se traduit par une raréfaction des coproduits de l’huile dont les fabricants d’aliments pour animaux font généralement bombance. Et la double pression sur les prix et sur les volumes arrive en mars, période habituellement calme avec de moindres ressources puisque c’est la soudure des campagnes de soja nord américaines et sud américaines et de moindres demandes avec la mise à l’herbe des bovins. Alors que la demande a été particulièrement forte les semaines 11 et 12, els éleveurs sur-stockant par rapport à une année habituelle.

A échéance de deux ou trois semaines, que va-t-il se passer ?

« Ce n’est pas la protéine qui manque au niveau international, résume un acheteur spécialisé dans ces produits, mais à l’échéance de deux ou trois semaines, que va-t-il se passer, allons-nous y avoir accès ? ». Se pose en effet la question du maintien des chargements dans les ports sud américain et celle du déchargement dans les ports européens.

Assouplissement des cahiers des charges

Les plans de continuité des entreprises comportent tous des options « ruptures d’approvisionnement » et dans ceux ci, la question du raccourcissement des gammes se pose : « on saura toujours nourrir un cochon de façon sûre et avec toute la traçabilité, mais on ne saura peut-être pas le nourrir sans telle ou telle matière première pourtant exclue du cahier des charges » avertit un opérateur. L’Inao, les Fraudes, les organismes de gestion et les organismes de contrôle sont donc d’ores et déjà sollicités pour assouplir leurs règles. Idem pour la réorientation des flux entre les produits fléchés restauration collective et les autres calibrés pour la grande distribution. Ainsi, les œufs un peu trop petits ou un peu trop gros pourraient aussi trouver place dans les boites. « La question c’est de nourrir la population en toute sécurité » résume un expert. 

 

 

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio