Hausse des prix des bovins : la consommation de viande bovine marque le pas
La forte hausse des prix des bovins ne s’est pas encore totalement répercutée sur les prix de détail, mais les achats des ménages se replient. En restauration, les établissements font évoluer les cartes au profit du porc et de la volaille.
La forte hausse des prix des bovins ne s’est pas encore totalement répercutée sur les prix de détail, mais les achats des ménages se replient. En restauration, les établissements font évoluer les cartes au profit du porc et de la volaille.

-9,6 %, c’est la baisse des achats des ménages de viande bovine fraîche pour la consommation à domicile au premier trimestre comparé à la même période de 2024, selon les données de Kantar relayées par FranceAgriMer. Il faut dire que le prix moyen d’achat a augmenté de 5,7 % alors que sur l’ensemble du rayon viande et charcuterie, la tendance est à la baisse (-0,9 %). La viande hachée fraîche résiste (+0,5 % pour les volumes) avec un prix moyen d’achat qui ne prend pas encore en compte la récente envolée des cours des vaches laitières (+0,4 %). Le haché frais profite aussi de la baisse du haché surgelé (-1,3 % en volume).
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Consommation générale de viande bovine en repli
En mars 2025, la consommation par bilan de viandes bovines a reculé de 3% comparé à 2024, explique l’Idele. Le calcul de la consommation par bilan considère les abattages, en repli, moins les exportations, qui progressent, auquel on ajoute les importations, en baisse.
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Baisse des importations de viande bovine
En effet, sur le premier trimestre, les importations françaises de viande bovine ont reculé de 3 %, notamment en provenance des Pays-Bas, mais aussi d’Espagne qui privilégie ses débouchés nord-africains. En revanche, nos achats ont progressé depuis l’Irlande et la Pologne.
Les restaurateurs et grossistes s’adaptent
Les grossistes en viande nous confient rencontrer des difficultés d’approvisionnements en viande bovine, que ce soit en origine France ou importée. Ils sont aussi confrontés à la forte hausse des prix de manière bien plus frontale que les élaborés en GMS. Dans ce contexte, les restaurateurs s’adaptent et tentent de faire évoluer les cartes. Les burgers au poulet tiennent le haut de l’affiche et dans la restauration à table, c’est le porc sous appellation qui fait figure d’alternative crédible à la viande rouge grâce à une image haut-de-gamme. Le prix du porc ibérique, race premium, a ainsi bondi de 23 % depuis le début de l’année grâce à une très bonne demande en UE.