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[Graph] Alimentation volaille : prix records en février ; nouvelle flambée attendue avec la guerre

Le coût de l’aliment volaille a progressé en février et devrait suivre cette tendance dans les prochains mois avec la guerre en Ukraine. A moyen terme, des goulets d’étranglement sur l’offre pourraient se faire sentir en France.

Les cours des matières premières entrant dans l’aliment des volailles ont encore une fois poursuivi leur hausse en février, rapporte l’Institut technique de l’aviculture (l’Itavi). Le repli du blé (-1,6 % par rapport au mois précédent) a été compensé par la hausse du maïs (+1%) et la progression de tous les tourteaux : +9,3 % pour le soja, +1,6 % pour le tournesol et +0,9 % pour le colza. Les cours sont aussi en hausse pour la pulpe de betterave (+ 0,6 %) et la luzerne (+ 0,7 %). Par ailleurs, le cours des acides aminés continue de progresser en février.

D’où une nouvelle hausse des indices Itavi pour toutes les espèces, oscillant entre + 2,7 % (poulet label) et 4,4 % (dinde) sur un mois. L’indice du poulet standard progresse de 3,5% et la poule pondeuse de 3,2 % au même temps. Sur un an les hausses sont encore bien plus marquées :

La hausse des prix des matières premières ne devrait pas s'arrêter de sitôt notamment avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux grands exportateurs et producteurs mondiaux de céréales et d’oléagineux.

Guerre Ukraine : les enjeux pour l’alimentation animale en France

Lors de la conférence de presse du 1er mars au salon de l’agriculture Laurent Rosso, directeur de Terres Inovia, a souligné l’importance de la souveraineté en protéine végétale dans le cadre du programme Cap Protéine :
 « Aujourd’hui les vrais enjeux de la crise Russo-ukrainienne se portent essentiellement sur les prix, pour l’instant on n’a pas de problématique de pénurie. Nos approvisionnements en origine ukrainienne fluctuent d’une année sur l’autre mais en moyenne nos importations de tourteaux de tournesol « High pro » utilisés dans l’alimentation de volailles et de porcs avoisinent les 450 000 tonnes à 650 000 tonnes. On a pour le moment des alternatives, d’abord l’origine européenne et puis d’autres apports notamment ceux venant d’Argentine. La problématique en ce moment c’est surtout le prix qui percute directement les éleveurs. La campagne française de tournesol a été bonne cette année. On a la capacité de fournir une partie de ce manque à gagner mais ce seulement à court terme ; les volumes risquent d’être déstabilisés à moyen terme, il faudra trouver d’autres sources mais qui seront à des prix exorbitants compte tenu du contexte. Plus on produit en France et en Europe, moins on sera dépendant des prix des marchés internationaux, car on pourra plus contractualiser. Même s'il y a des impacts marchés sur les prix, les contrats de proximité peuvent s’adapter ».

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