Volailles : comment évolue le commerce sur la première période de 2025 ?
Entre janvier et avril 2025, la consommation, les abattages et les exportations de volailles françaises sont en progression. Mais les importations continuent elles aussi de croître, maintenant le solde commercial en déficit. En juin, le prix moyen des volailles dépasse ceux de 2024, tandis que les indices Itavi poursuivent leur repli.
Entre janvier et avril 2025, la consommation, les abattages et les exportations de volailles françaises sont en progression. Mais les importations continuent elles aussi de croître, maintenant le solde commercial en déficit. En juin, le prix moyen des volailles dépasse ceux de 2024, tandis que les indices Itavi poursuivent leur repli.

Le prix moyen d’achat de la volaille par les Français se situait à 9,70 €/ kg au premier semestre 2025. Il a progressé de 0,8 % sur un an, selon Kantar Worldpanel. Sur cette période, c’est le poulet qui a enregistré la plus forte hausse de prix (+ 2,9 %), et le canard la plus importante baisse (-7,3 %).
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Les abattages de poulets progressent
Sur les quatre premiers mois de l’année, les abattages de volailles ont progressé de 2,1 % par rapport à la même période de 2024, selon FranceAgriMer. La hausse est portée par le poulet (+4,9 %) et le canard gras (+3,4 %). En revanche, les volumes de canards à rôtir chutent de 25,2 % et ceux des dindes reculent de 2,1 %.
Les Français consomment encore plus de volailles
La consommation de viande de volaille dans son ensemble a augmenté à 3,6 % dont une hausse de 6,4 % pour le poulet.
Les achats des ménages de viandes fraîches et élaborées de volailles, pour leur consommation à domicile, ont progressé en volume de 1,3 %, portés par les ventes de canard (+4,1 %), selon Kantar. Les autres catégories sont en décroissance sur la période, c’est le cas du poulet (-0,8 %), de la dinde (-6 %) et de la pintade (-15,3 %). Les élaborés sont restés le segment le plus dynamique avec une croissance de 9,2 %.
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Les exportations françaises de poulets renouent avec la croissance
Les exportations françaises de poulet progressent de 1,7 % soit 2 000 tec supplémentaires sur les quatre premiers mois de l’année, soutenues par des envois à la hausse en mars (+6,5 %) et en avril (+14,0 %). La hausse est de 10,1 % vers les pays communautaires, soit 6 800 tec de plus que l’an dernier, même période. Elle atteint + 27,2 % et + 16,3 % respectivement vers l’Allemagne et la Belgique. Hors Union européenne, les envois sont en berne, avec un repli de 9,8 % sur la période. La baisse est notable vers le Royaume Uni, où les envois de poulet français ont été réduits de 30 %.

Des importations en inquiétante hausse
Les importations françaises de poulet progressent de 6,3 % en volume, soit 17 000 tec, sur janvier-avril En valeur, la progression est plus importante et atteint 15,7 % ce qui indique une forte inflation des prix sur la période. Les envois de volailles en provenance de Pologne sont particulièrement élevés sur la période, avec une croissance de 13 100 tec soit +14,9 %, malgré le nombre important de foyers d’influenza aviaire détectés dans le pays depuis le début de l’année.
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Le solde est déficitaire
Le solde des échanges français de viandes et préparations de volailles se montre, sur les quatre premiers mois de l’année, en déficit de 160 000 tec correspondant à 525 millions d’euros. Comparé à la même période en 2024, un fossé de 7 500 tec, soit 99 millions d’euros s’est creusé, notamment pour les échanges avec les pays européens. Néanmoins le solde reste positif pour les échanges avec les pays tiers.
Le coût de l’aliment Itavi recule
En juillet les cours mensuels des matières premières étaient tous en recul, comparé à 2024, avec des baisses s’échelonnant entre -8,9 % (maïs) et -27,7% (tourteau de soja). Ainsi, les indices Itavi, reculent pour toutes les espèces. Par rapport à juillet 2024, l’indice matières premières recule pour le poulet standard (- 13,9 %), Le canard gras (- 11,7 %) et la dinde (- 15,1 %).
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