Aller au contenu principal

Restauration collective : « On va savoir où en sont les consommations réelles »

Depuis le premier janvier 2024, l’ensemble des établissements de restauration collective sont tenus de commander 50% de produits durables sous signe de qualité, incluant au moins 20% de produits bio, en application de la loi Climat et Résilience. Mais selon Eric Juttin, responsable Marchés publics du groupe Pomona, la bonne nouvelle est surtout que chaque établissement sous gestion publique devra déclarer ses commandes sur le portail public Ma Cantine.

Eric Juttin, responsable Marchés publics du groupe Pomona
© SC

Tout établissement de restauration collective va devoir faire remonter ses commandes de produits durables, de qualité, bio et autres. Cette obligation est inscrite dans la circulaire d'Elisabeth Borne (alors Première ministre) du 21 décembre 2023 adressée aux ministres et préfets dans le cadre de la Politique prioritaire du gouvernement, au sujet de la restauration publique. Elle s’étend dès 2024 à aux établissements privés. Selon Eric Juttin, responsable Marchés publics du groupe Pomona, la déclaration obligatoire et étendue est une avancée notable.

"On va savoir où en sont les consommations réelles. Il n’y a pas eu d’études à date nous permettant d’avoir la possibilité de récupérer toutes les données. Les pouvoirs publics disposeront maintenant de tout ce qu’il faut pour mesurer les efforts des uns et des autres. On va pouvoir continuer à proposer les produits répondant aux besoins, et les collectivités attribuer les budgets adéquates pour une juste rémunération de nos producteurs, éleveurs et transformateurs."

Plus de visibilité pour les fournisseurs

"Ces budgets sont indispensables à la souveraineté alimentaire. Les achats de la restauration collective publique sont placés au centre d’une politique d’alimentation aussi bonne que saine, en particulier à l’hôpital pour se rétablir plus rapidement, comme pour le secteur scolaire en soutenant la qualité et la transition écologique. L’objectif ultime est de soutenir les éleveurs et producteurs agricoles. Grâce aux données de la restauration collective, chaque année leur apportera davantage de visibilité pour orienter les productions. Les prestataires de la restauration collective auront aussi bien sûr leur rôle à jouer." 

Capacités de production agricole

"Les filières sauront s’adapter aux besoins accrus en produits durables, de qualité et biologiques. La plus grosse crainte des producteurs est de fabriquer sans débouchés suffisants. Les filières de volailles sous label rouge, par exemple, comme les producteurs de SIQO ou de la Bio d’une manière générale, n’auront aucun mal à couvrir rapidement une demande croissante."

A savoir : Les gestionnaires déclarent leurs achats relatifs à 2023

Tous les responsables et gestionnaires d’un restaurant collectif, public ou privé, en régie directe ou gestion concédée, doivent renseigner leurs données d’achats en denrées alimentaires. Ceci en application de l’arrêté du 14 septembre 2022 fixant les modalités de transmission par les gestionnaires de restaurants collectifs des données nécessaires au bilan statistique annuel. Ils ont jusqu’au 31 mars 2024 pour renseigner leurs données relatives à 2023 sur la plateforme numérique Ma Cantine.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio