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Filière blé-farine-pain
Vivescia et Moulin de Signy-l’Abbaye signent un contrat triennal

Le Moulin de Signy-l’Abbaye et le groupe coopératif Vivescia, implantés sur le même territoire, se sont alliés pour mettre en place une filière locale blé, farine et pain pour une durée de trois ans.

Christoph Büren, président de la coopérative Vivescia, et Jean-Jérôme Javelaud, président du Moulin de Signy-l'Abbaye, lors de la signature officielle le 30 juin de leur partenariat filière locale. © Viviescia
Christoph Büren, président de la coopérative Vivescia, et Jean-Jérôme Javelaud, président du Moulin de Signy-l'Abbaye, lors de la signature officielle le 30 juin de leur partenariat filière locale.
© Viviescia

Un contrat triennal a été officiellement signé le 30 juin entre Vivescia et Moulin de Signy-l’Abbaye, par Christoph Büren, président du groupe coopératif Vivescia, et Jean-Jérôme Javelaud, président du Moulin de Signy-l’Abbaye, en présence de parties prenantes locales et d’acteurs de la filière. Par ce partenariat, le Moulin de Signy-l’Abbaye dispose de quatre silos de blé de Vivescia ainsi que d’un accompagnement agronomique. Il sécurise ses approvisionnements locaux en blé Apache, en quantité et en qualité, afin d’atteindre son objectif de fournir les artisans de la région en produits 100 % locaux. Ce blé local est créateur de valeur ajoutée pour la filière blé-farine-pain.

Notre partenariat s’imposait

« Nous sommes habitués à travailler avec Vivescia depuis plus de vingt ans : notre partenariat s’imposait. Bien que nous représentions des volumes modestes (15 000 t), Vivescia a été réceptif à notre demande. Il y a trois ans, nous avons mis en place cette filière sur la variété de blé Apache, avec toutes les exigences qui s’y attachent […] Entre la garantie des débouchés de la production et la prime apportée par Vivescia, ils sont de plus en plus nombreux à nous rejoindre », a souligné Jean-Jérôme Javelaud lors d’une interview.

En effet, une centaine d’agriculteurs coopérateurs Vivescia alimentent le moulin en blé ardennais de variété Apache. Celle-ci est adaptée aux conditions pédoclimatiques des Ardennes et assure un rendement stable d’une année à l’autre. En 2020, 8 000 tonnes de blé Apache ont été écrasées par le moulin. En 2021, cette filière devrait concerner 10 000 tonnes sur les 15 000 tonnes broyées au total. La farine obtenue est ensuite livrée chez 240 boulangers, situés à moins de 200 km du moulin pour 95 % d’entre eux. Ils sont situés dans les Ardennes, mais aussi dans la Marne, l’Aisne, la Somme, l’Aube, la Haute-Marne et le Nord. Cette production de farine nourrit quotidiennement 430 000 consommateurs.

Une nouvelle campagne de communication

Le Moulin de Signy-l’Abbaye et la coopérative souhaitent promouvoir cette démarche locale dans l’objectif d’augmenter les volumes produits et de satisfaire la demande existante en croissance. Une stratégie omnicanale a été mise en place pour communiquer sur la filière locale auprès du grand public et inciter les agriculteurs à produire ce blé sur le territoire. Elle s’exprime notamment par l’affichage dans les boulangeries de portraits d’agriculteurs, de salariés du moulin et de Vivescia, de boulangers engagés.

C’est le marché qui guide la production

« À l’heure où c’est le marché qui guide la production, cette connexion amont-aval est d’autant plus indispensable. […] Ce type de partenariat prolonge et renforce notre modèle historique fondé sur l’intégration d’une stratégie industrielle régionale. Donc, oui, d’autres projets sont en cours. Au niveau national, nous sommes engagés dans quatorze filières blé qualitatives sous cahier des charges », précise Jean-Luc Jonet, directeur de la coopérative Vivescia, lors d’une interview.

Témoignage d’un agriculteur coopérateur

Nicolas Carpentier, agriculteur associé-coopérateur Vivescia qui livre son blé au Moulin de Signy-l’Abbaye témoigne : « J’ai commencé à cultiver la variété Apache avant même le contrat filière il y a trois ans : pour son intérêt agronomique et pour sa facilité de stockage long terme à la ferme. Le blé occupe 50 % des 225 hectares cultivés […] Certes, elle décroche de 10 % environ en rendement par rapport à des variétés plus modernes qui ont quatre à cinq ans en moyenne, mais en adaptant notre conduite grâce aux analyses de sol et aux outils d’aide à la décision, nous parvenons à des résultats très proches des autres variétés. Et sur le plan économique, Vivescia accorde une prime de 15 euros la tonne et l’engagement en contrat filière sécurise le débouché. »

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