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Vins de Touraine : la diversité permet de sauver la face

Les volumes écoulés en Touraine se maintiennent. Dans l’ensemble, l’appellation a profité de conditions climatiques « exceptionnelles » en 2005.

Réunion d’une multitude de terroirs et de cépages, les vins de Touraine tirent parti de leur diversité, qui leur permet de résister à une conjoncture difficile. En l’absence du président d’Interloire, absent pour cause d’une fusion imminente avec les vins du Muscadet, c’est Paul Buisse qui a pris la parole lors de la présentation du millésime 2005. « Pour la deuxième année consécutive, nous sommes leader en CHR, et les volumes globaux sont stables », a déclaré le producteur et négociant, pour qui la diversité du vignoble « rend service aujourd’hui ».

L’appellation, étendue sur 5 500 ha, produit environ 300 000 hl de vins en rouge (130 000 hl, majoritairement Gamay), blanc (120 000), rosé (25 000) et effervescent (25 000). Grâce à des prix corrects affichés par les différents maillons de la chaîne, la Touraine « est l’un des vignobles les moins touchés par la crise » assure M. Buisse. Annick Coucharrière, directrice générale de Monmousseau réalise ainsi 40 % de ses ventes à l’export. La maison dont l’activité est tournée à 60 % vers les vins effervescents profite de l’intérêt des pays étrangers pour ce type de vins. Si l’on fait exception du Champagne, « il n’y a pas de discrimination sur les vins effervescents, qui échappent aux notions de cépages», explique Annick Coucharrière, qui se félicite aujourd’hui d’avoir tant bataillé sur l’export.

Vers une AOC Chenonceau

Cet exemple parmi d’autres ne masque pas l’état des stocks préoccupant : il reste 2/3 du millésime 2004 à écouler, et le 2005 promet d’être prolifique. Quant aux prix pratiqués, une baisse de l’écoulement d’ici les prochaines vendanges pourrait entraîner des velléités de vente à moindre coût, ce que personne n’espère en Touraine. Malgré la complexité responsable selon certains de la déconsommation de vin, le vignoble tourangeau espère la validation d’une appellation AOC Chenonceau (quelques milliers d’hectolitres) dans la vallée du Cher, un dossier instruit par l’INAO depuis 2 ans.

Avec 10 % seulement d’export, les vins de Touraine sont moins exposés que d’autres vignobles français à la conjoncture internationale. Mais le regroupement fait figure de moyen de lutte. La fusion entre Interloire et les vins du Muscadet, évoquée depuis une dizaine d’années, est entrée dans une phase décisive, avec l’objectif avoué d’être terminée pour la fin de l’année. Elle rendra possible la mutualisation des moyens, notamment de communication, pour des campagnes axées sur le terme Loire. « On nous parle des châteaux de la Loire, du temps qu’il fera au nord ou au sud de la Loire. À nous de communiquer sur cette vallée où l’on fait des produits de qualité» explique Paul Buisse, qui face aux modifications des conditions de production de plus en plus évoquées, se refuse à ajouter des copeaux dans les vins de Touraine. « On peut le faire pour des petits vins qui ont des difficultés à percer face à des concurrents étrangers. Mais ici, ce n’est pas le cas ».

Rédaction Réussir

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