Aller au contenu principal

Valorex, lauréat de l’INPI : pourquoi tout breveter

Le spécialiste de la cuisson des graines et de l’Oméga 3 est distingué par l’INPI (Institut national de la propriété industrielle). Son développement s’appuie sur les brevets et la propriété industrielle.

 

Stéphane Deleau, président de Valorex
© INPI

Depuis trente ans Valorex brevète des innovations qui servent « un modèle agricole et alimentaire plus vertueux et économiquement viable », rappelle l’entreprise ayant décroché à la fin novembre 2023 le trophée de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) dans la catégorie Innovation Responsable. Implantée à Combourtillé en Bretagne, Valorex conçoit des procédés de cuisson et de transformation de graines - notamment l’extrusion, ce qui a inspiré son nom - au profit de la nutrition animale et humaine et de l’environnement.

« Montrer, mesurer, écrire comment on mesure »

Stéphane Deleau, président de Valorex, décrit ici un système de développement de filières par les brevets, assez peu répandu dans l’agriculture et l’agroalimentaire.

Pour quelles raisons la société Valorex brevète ses innovations ?

Stéphane Deleau : Nous ne brevetons pas pour défendre nos innovations mais pour expliquer ce que nous faisons. Pas pour cacher mais pour expliquer. Pour chaque idée de solution que nous avons dans le domaine alimentaire, agricole ou en élevage, nous nous demandons comment faire pour mesurer ce qu’elle apportera à la santé ou l’environnement. C’est depuis trente ans notre fonctionnement : montrer, mesurer, écrire comment on mesure. 

En pratique, comment fait-on à Valorex ?

S. D. : Nous déposons une enveloppe Soleau qui nous permet d’inscrite une idée ; on la met dans un coffre. Quand cette idée est mise en œuvre, on dépose le brevet. Au cas où on serait devancés, on proposerait un développement en commun. Nous pratiquons une recherche collaborative en signant des accords de consortium avec l’amont, l’aval et la recherche.

Valorex a déposé une centaine de brevets. A quoi servent-ils ? 

S. D. : Les brevets nous servent à mettre nos procédés à la disposition de nos partenaires producteurs sous licence, qui nous versent des royalties. La propriété industrielle protège aussi nos marques à travers l’Europe. En Allemagne par exemple, nous avons plusieurs marques protégées. La distinction de l’INPI vient conforter notre relation avec nos partenaires et les clients qui achètent nos produits. 

Lire aussi : Lait Bas carbone : Valorex promet une baisse de méthane et une amélioration de la marge

Des chiffres Valorex en 2020

130 millions d’euros de chiffre d’affaires (ventes et royalties)

2 Meur d’investissement consacrés à l’innovation

137000 euros en propriété industrielle

121 collaborateurs dont 30 chercheurs

215 000 tonnes de produits pour 125 fabricants d’aliments pour animaux

9 sites sous licence dont un en nutrition humaine

101 brevets et 73 marques déposées

Les plus lus

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio