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Un plus bio
Un pool de communes exemplaires qui croît

Paris, Dijon et le département du Gers font partie cette année des cantines « rebelles » mises en avant par Un plus bio il y a quelques jours. Des collectivités en avance sur les objectifs de la loi Egalim.

Le 6 novembre, les Victoires des cantines rebelles 2019 organisées par l’association Un plus bio ont récompensé dix lauréats dont la ville de Paris, dans la catégorie des grandes villes. Le jury a loué « un travail exemplaire mené dans les crèches qui atteignent 62 % de bio et son plan alimentation durable 2020 en passe d’être atteint avec 50 % de bio dans les cantines ». Une annonce plus que symbolique : « la ville de Paris fait partie des bons élèves et montre que la volonté politique paie. La maire de Paris, l’avait annoncé il y a six ans, et elle l’a fait », note Gilles Pérole, président d’Un plus bio.

Aux détracteurs qui dénonçaient le fait que seules de petites villes arrivaient à monter en gamme, comme celle de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), l’association montre, par ses victoires, que la taille n’est pas limitative. La ville de Dijon (Côte-d’Or) fait aussi par exemple partie des lauréats pour être passée en quelques années de 10 % à 36 % de bio, sans surcoût pour les familles ni la collectivité et grâce à une réduction de 40 % du gaspillage.

La promotion 2019 compte aussi le département du Gers, « premier département bio de France, la collectivité ayant mis en place un programme ambitieux dans les collèges avec 26 % de bio dont la moitié en local, chaque établissement étant labellisé niveau 1 du label En cuisine Ecocert », pointe Un plus bio.

Je ressens une acceptation des objectifs de la loi

« Un an après la promulgation Egalim, je ressens plutôt une acceptation des objectifs de la loi et une mobilisation pour les atteindre. Les EGA et la loi Egalim ont été un déclencheur, avec une attente des élus forte à quelques mois des municipales », souligne Gilles Pérole. « Les feux sont plutôt au vert, et nous sommes dans l’après 2022, la position d’Un plus bio est de dire qu’il faut retirer le plafond de verre de 20 % de bio, il n’y a pas de dynamique au-delà de 2022. Cette loi ne doit être qu’une étape, il ne faut pas s’endormir », poursuit-il.

Hausse du coût au-delà de 30 % de bio

L’association Un plus bio compte aujourd’hui 90 collectivités adhérentes, 380 communes, 7 départements et 1 région représentant 15 millions d’habitants. Et l’observatoire national de la restauration collective et durable, qu’elle publie chaque année, montre une progression de la part de bio.

En 2019, les résultats sur un échantillon de 280 collectivités dont dépendent 4 000 cantines et 590 000 convives (certes élitiste) montrent un pourcentage moyen de bio évoluant de 10,5 % dans les lycées (pour un coût de denrées moyen de 2,45 €) à 43,4 % dans les administrations (2,71 €) en passant par 34,2 % dans les écoles (1,88 €).

Au sein de l’échantillon, 69 % des collectivités ont dépassé les objectifs de la loi Egalim. L’observatoire souligne une légère augmentation du coût des denrées au-delà des 30 % de bio. « En passant de 21 % de bio à 38 %, le coût des denrées moyen augmente de 12 centimes », peut-on lire dans les résultats. Autre enseignement, les produits privilégiés pour l’achat en bio sont dans l’ordre : les légumes, les fruits, les produits laitiers, les produits d’épicerie, le pain et la viande.

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