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Turquie : les importations de bovins vivants soumises à une nouvelle réglementation

Le ministère turc de l’agriculture a durci la réglementation relative aux importations de bovins vivants dans le pays, mettant notamment en avant la hausse de la production de lait et des craintes sanitaires.

camion de transport de bétail
La Turquie est revenue à l'achat de bovins vifs en 2023, sans renouer avec le record de 2018
© Réussir

Le 9 novembre, le ministère turc de l’agriculture a publié ses nouvelles instructions pour l’importation de bovins vivants, qui seront appliquées au 1er janvier 2025. La dernière révision datait du début d’année 2024.

Lire aussi : La Turquie devrait importer autant de viande bovine en 2025 que son record de 2024, qui peut en profiter ?

7 nouvelles règles pour l’exportation de bovins vivants vers la Turquie

  • Les fermes turques accueillant des bovins laitiers et croisés importé devront être officiellement exemptes de maladies animales, avec des certificats établis par le ministère de l’agriculture. Les fermes gouvernementales en sont exemptées.
  • Les animaux doivent être expédiés à partir de leur pays de naissance
  • Pour les animaux laitiers et croisés, seuls sont autorisées à l’importation les génisses non gestantes de 4 à 12 mois. Les fermes gouvernementales bénéficient là encore d’une dérogation.
  • Pour les animaux reproducteurs, ne sont autorisés à l’importation que ls vaches gestantes, en provenance d’Amérique du Sud, du Nord et de l’Australie. Toujours la même exemption pour les fermes gouvernementales.
  • Les importateurs d’animaux vifs ont la responsabilité, au moment du chargement des animaux, de vérifier que la santé des animaux n’a pas évolué.
  • Les importateurs ne doivent en aucun charger les animaux avant d’avoir obtenu le document de contrôle (autorisation de pré-importation)
  • Le ministère de l’agriculture turc enverra ses agents vétérinaires dans les pays d’origine des animaux.

Lire aussi : Bovins : qui a profité de la réouverture du marché turc ?

La Turquie, second importateur mondial de bovins vivants

La Turquie est le second importateur mondial de bovins vifs, derrière les États-Unis. Les animaux d’engraissement proviennent majoritairement d’Amérique du Sud (Brésil et Uruiguay), et les animaux reproducteurs d’Allemagne, du Danemark et des États-Unis. Néanmoins, depuis les cas de grippe aviaire chez des bovins américains, l’origine US est sous embargo. Avec la multiplication des foyers de FCO, les envois en provenance d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie ont aussi été restreints. 

Lire aussi : Turquie : Quelle stratégie face à la crise de la filière bovine

Un surplus de lait en Turquie

Le ministère de l’agriculture turque justifie en partie ses nouvelles mesures par un surplus de collecte laitière, rapporte l’USDA. Les laiteries turques tourneraient à plein régime pour produire du lactosérum pour l’exportation. Pour autant, les prix des produits laitiers ne se tassent pas sur le marché intérieur, en raison de la hausse continue des coûts de production ; et d’une demande bien orientée. 

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