Sur un marché des produits laitiers en ultra-frais où la concurrence fait rage, Malo a réussi à séduire de nombreux consommateurs en jouant la carte de l’authenticité. « Notre marketing est sincère. Nous ne cherchons pas à survendre ce que nous faisons bien. Nous jouons sur notre côté paysan et notre signature bretonne. Nous voulons nous différencier par le contenant et le contenu de nos produits », indique Frédérick Bourget, directeur général produits laitiers frais de Sill Entreprises.
Pour ce qui est du contenu, Malo s’appuie sur un savoir-faire différent, en conservant des processus similaires à ceux utilisés directement à la ferme. « Nous utilisons des cuves de plusieurs centaines de litres, mais ces volumes ne sont pas pour autant dignes d’un géant du lait », détaille Frédérick Bourget. Pour fabriquer ses fromages frais, Malo fait partie des derniers fabricants à les égoutter sur des sacs de toile pendant une quinzaine d’heures. « La performance économique de ce procédé est aberrante, mais l’abandonner serait renoncer à notre signature », ajoute-t-il. La technologie d’égouttage mais aussi le choix des ferments donnent le goût caractéristique des produits Malo.
Malo se différencie également par le contenant, ce pot en carton qui lui est spécifique. La marque fabrique elle-même ses emballages, via la société Tifany Emballages, dont l’atelier est à 70 mètres de l’usine de fabrication de yaourts de Malo. « Cette proximité est un atout, elle nous permet d’être plus réactif que si nous dépendions d’un fournisseur européen », souligne Frédérick Bourget.
Développement d’un format pour les enfants
Si Malo ne présente pas la volonté de lancer des innovations de rupture, la marque veut rester à l’écoute des consommateurs et ouverte sur la recherche de nouvelles textures et parfums pour des innovations futures. « Un de nos axes de travail du moment est le développement d’un produit adapté aux enfants, avec des quantités à ajuster », note Frédérick Bourget.
