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Interview
Pourquoi Jean-Philippe Girard passe la main à la tête d’Eurogerm

Jean-Philippe Girard, fondateur d’Eurogerm, confie aux Marchés les raisons qui l’ont poussé à engager une démarche de LMBO pour son entreprise.

Jean-Philippe Girard

LMH : Vous cédez Eurogerm, pourquoi ?

Jean-Philippe Girard : J’ai 61 ans, deux enfants qui s’orientent vers des métiers très différents. Et je le disais ce matin à mes équipes cela fait plus de 30 ans que je me réveille à 5 heures du matin. J’ai annoncé il y a un an que je voulais prendre du recul, et certains cadres sont venus me dire qu’ils étaient intéressés pour reprendre la suite. On a commencé à réfléchir à un LMBO. J’aurais pu vendre à un industriel concurrent. Avec Naxicap partners on s’oriente vers un LMBO à la Française.

LMH : Vous vous étiez fixé ce timing ?

J-P. G. : Non, j’ai même failli arrêté de discuter du dossier à cause de la Covid-19, période durant laquelle avec les équipes on a fait plus que résister. Je ne me suis pas mis de pression, je voulais que la dynamique Eurogerm continue.

J'ai envie de défendre l'art de vivre à la Française

LMH : Vous êtes encore jeune, qu’allez-vous faire maintenant ?

J-P. G. : J’ai des projets : je vais réinvestir aux côtés des managers et présidé le conseil de surveillance durant deux ans. En parallèle j’ai aussi des projets pour la filière et pour l’agroalimentaire. J’ai deux fois trente ans. J’ouvre une nouvelle boucle de trente ans. J’ai déjà eu plusieurs sollicitations. J’ai envie de défendre l’art de la table, l’art de vivre à la Française, en position offensive. Avec mon épouse et mes enfants on réfléchit aussi à la création d’une fondation.

LMH : Vous allez aussi continuer à profiter de la montagne ?

J-P. G. : Ca c’est mon jardin secret. Depuis 10 ans, tous les mois je pars 2,3 jours en montagne et une fois par an je tente une face du Mont Blanc. Je disais que « ca me permet de prendre de la hauteur » (rires), je vais continuer.

 

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