Poudre de lait : à quand la sortie du marasme ?
Pour l’heure, le commerce européen reste calme, certains opérateurs, notamment chez nos voisins, étant encore en congé. À 1385 euros la tonne selon Atla, le marché de la poudre de lait écrémé commence 2018 sur des tarifs historiquement bas. Les disponibilités ne sont pas vraiment supérieures à celles d’il y a un an, mais les prix sont 36 % inférieurs ! Cette morosité persistante semble plus liée à un ressenti qu’aux fondamentaux du marché. Selon les opérateurs, les cours ne peuvent que s’orienter à la hausse cette année, mais quand ?
La poudre d’intervention, qui dort depuis près de deux ans, jette toujours une ombre au tableau. Néanmoins, plus le temps passe, plus ses usages possibles vont être restreints. L’écart va se creuser entre un marché de la poudre d’intervention qui pourrait être valorisée à moins de 1 000 €/t et un marché de la poudre fraîche qui est plus porteur. En effet, la demande mondiale reste élevée, notamment dans le Sud-Est asiatique. À la suite de conditions climatiques difficiles, la production laitière en Nouvelle-Zélande pourrait se tasser, une nouvelle qui a déjà contribué à raffermir les cours mondiaux. Sur la plateforme Global Dairy Trade, les enchères pour la poudre de lait écrémé ont monté en moyenne de 1,6 % à 1 669 $/t. Pour le contrat de février, la hausse atteint 11,4 %. Pour le contrat de mars, les enchères les plus compétitives ont été proposées par l’Europe (1 576 $ en moyenne), plutôt que par la Nouvelle-Zélande (1 700 $).