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Viande
La France autosuffisante en porc en 2023... de justesse

Malgré une baisse de la production, la France est restée autosuffisante en produits du porc en 2023. Mais la filière ne cache pas ses craintes. 

La France à produit un peu plus de porc qu'elle n'en a consommé en 2022
© Généré par l'IA

La filière porcine française craignait de ne plus être autosuffisante en 2023 au vu de la baisse de la production, -4,8 % mais d’après les premières estimations de l’Ifip, non consolidées, la France aurait été autosuffisante en 2023 « en produisant 101,8 % de la consommation globale du marché français », indique Anne Richard, directrice d’Inaporc. Un soulagement certes mais pour autant, l’alerte n’est pas levée car rappelons qu’en 2022 l’autosuffisance était de 103 %.

Des importations et exportations de porc en baisse

« Nous constatons un effritement continu, nous ne voulons pas connaître le même sort que le bœuf et la volaille », ajoute la directrice d’Inaporc. Cette baisse moins importante que prévu peut s’expliquer par un recul des exportations mais aussi des importations. « Sur les dix premiers mois de 2023, les exportations ont reculé de 6,9 %, les importations de 4 %. Le solde de la balance commerciale reste positif mais s’effrite en volume (de 113 300 t en 2022 à 45 300 t en 2023) et en valeur, le solde négatif se creuse à -453,2 millions d’euros sur dix mois 2023 contre – 254,8 millions d’euros sur dix mois 2022 », précise Anne Richard.

Lire aussi : D’où vient le porc importé en France en 2023 ?

Plus de volaille, moins de porc

La consommation aussi a baissé. « En 2023, la consommation globale de porc en France s’est rééquilibrée par rapport à la consommation de volaille. Les Français ont en effet rattrapé leur consommation de volaille après les épisodes d’influenza aviaire et donc diminué leur consommation de porc qui a enregistré un recul en volume évalué à -3,5 % vs 2022 après avoir progressé de 1,8 % en 2022 », explique Anne Richard. La consommation s’est davantage érodée en restauration qu’à domicile.

Lire aussi : Restauration : quelles opportunités pour la volaille française ?

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