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Origine du lait et de la viande : un rapport préconise le maintien du décret

La mise en place du décret sur n°2016-1137 relatif à l’indication de l’origine du lait et du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédient a « généré des surcoût généralement faibles, estimés à 0,1% à 0,5%, ramené à l’unité du produit », selon un rapport d’évaluation réalisé par ADE-Protéis, et publié hier par le ministère de l’Agriculture. Ces éventuels surcoûts n’ayant pas été répercutés dans la chaîne de valeur, « le décret n’a pas eu d’impact sur le prix de vente au détail », selon l'état des lieux réalisé en juillet-août 2017 sur plus de 8600 références dans 24 enseignes dans 7 régions de France. « L’indication d’origine répond à une demande réelle des consommateurs et améliore la transparence vis-à-vis des consommateurs ; même si cette demande ne se traduit pas en termes de critère d’achat prioritaire », conclut l’étude qui n’a pas relevé de modification significative de volume d’origine pays des approvisionnements en lait ou viande en lien avec la mise en œuvre du décret. Ses auteurs préconisent pour autant de maintenir le décret au-delà du 31 mars 2020, puisque cela répondrait aux attentes des consommateurs qui se sont exprimés à 95% en sa faveur. Ils envisagent même un scénario où son champ serait étendu aux desserts lactés, aux abats, et où le seuil du pourcentage de muscles de viande serait ramené à 5% au lieu de 8%. En revanche, ils s’expriment contre la suppression de la possibilité des mentions UE et hors UE, « qui rend l’application du décret faisable ».