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L'offre française reste abondante

La filière œuf française ne voit pas encore se dessiner la fin de la crise. En cause, une offre qui peine à s'amoindrir pour une demande correcte, sans plus.

La production d'œufs est toujours très abondante en France, ce qui continue de peser sur les prix et ne permet pas à la filière d'opérer une sortie de crise. Fin 2013, les nombreuses réformes anticipées et l'allongement des vides sanitaires ont stoppé l'hémorragie. Une fois les prix revenus à des niveaux moins pénalisants, les mesures d'urgence de mise à jour de l'offre se sont arrêtées et n'ont pas été suivies d'une baisse significative des mises en place de poulettes. Celles-ci ont reculé de 8 % en décembre, selon Agreste, mais ont grimpé de 7 % en janvier par rapport aux mêmes mois un an plus tôt. Ainsi, le modèle de prévisions SSP-Itavi-Cnpo estime-t-il la hausse de la production à 6 % en avril et à 4 % en juin par rapport à avril et juin 2013.

Hausse des coûts de production

Dans ce contexte, le retour des prix à des niveaux suffisants pour l'amont de la filière semble peu probable à court terme. L'activité industrielle est jugée correcte sans plus depuis plusieurs mois et aucune euphorie n'est attendue à brève échéance. De même, la consommation des ménages ne devrait pas afficher de net regain de dynamisme ; elle est souvent à son plus bas de l'année entre Pâques et septembre. Ces perspectives laissent planer une aggravation des pertes financières pour l'amont, d'autant que les prix de revient repartent à la hausse. Selon l'Itavi, l'indice du coût des matières premières entrant dans l'alimentation des poules a gagné 1,9 % depuis janvier. La crainte de difficultés économiques croissantes devrait toutefois inciter l'amont à diminuer sa production, ce qui pourrait, à terme, avoir un effet de levier sur les prix.

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