L’industrie se plie à la loi des flux tendus
Le raccourcissement des délais de paiement incite les opérateurs de la grande distribution à réduire leurs stocks tampons. Les taux de service demandés aux fournisseurs ont beau être drastiques, des produits peuvent manquer en rayon. C’est ainsi que la logistique des glaces fut mise à rude épreuve au cours de la première quinzaine de juillet. Les « stocks déportés » d’une marchandise, appartenant encore à son fournisseur alors qu’il ne la détient plus matériellement, seront discutés aux « Mardis de la LME » de la députée Catherine Vautrin. Les centres de consolidation et de collaboration (CCC) de Carrefour, au nombre de six en produits secs, de deux pour l’instant en produits surgelés, sont conçus pour approvisionner par camions complets les plateformes régionales du distributeur. Le groupe affiche son souci de permettre à des petites et moyennes entreprises de s’adapter au flux tendu en regroupant leurs livraisons. À charge pour les autres entreprises de préparer les commandes des hypermarchés et de les livrer quotidiennement sur les plateformes régionales. Un précédent article, « L’Ouest-Cornouaille veut mutualiser sa logistique » (Les Marchés Hebdo du 16 septembre) a exposé pourquoi des conserveurs bretons veulent s’organiser autour de leur propre plateforme. Le présent dossier revient plus en détail sur la mutation logistique, qui gagne à leur tour les industriels des glaces et des surgelés.